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La Pologne entame la construction d’un mur dans la frontière avec le Belarus

Varsovie, 27 janvier (Prensa Latina) Sous la critique des écologistes, le gouvernement polonais a commencé aujourd’hui la construction d’un mur à la frontière avec le Bélarus, théâtre d’un conflit entre les parties en raison du flux croissant de migrants vers ce pays.

La zone est sous haute surveillance, mais la presse a pu accéder au site de construction aujourd’hui.

Le mur sera en métal, aura une hauteur de 5,5 mètres et s’étendra sur plus de 180 kilomètres le long de la frontière terrestre avec le Belarus.

D’un coût d’environ 394 millions de dollars, la structure sera achevée en juin, mais les opposants à sa construction affirment qu’elle n’arrêterait pas les émigrés et qu’elle provoquerait plutôt des dégâts à l’un des derniers environnements vierges d’Europe, la forêt de Bialowieza.

Des milliers de migrants en situation irrégulière restent bloqués dans la zone frontalière dans des conditions climatiques très défavorables dans l’attente d’un accès à l’UE, alors que le mécanisme régional et d’autres organisations internationales tiennent le gouvernement de Minsk pour responsable.

Ces événements sont au cœur de l’actualité en Europe et constituent une crise migratoire héritée de 2020 qui menace la stabilité régionale, selon les autorités des parties au conflit.

Face à cette situation, le président du Bélarus, Alexandr Loukachenko, a demandé à son ministère des affaires étrangères de prévenir de sa réponse aux sanctions supplémentaires de l’UE qu’il a qualifiées d' »inacceptables », confirmant que son pays n’a « ni l’argent ni la force » de mettre un frein à l’exode.

Le président a en outre estimé que Varsovie cherchait des prétextes afin de placer ses troupes plus près des zones frontalières et a ratifié qu' »il répondra durement » à ce qu’il considère comme une provocation de l’OTAN.

Plus de 30 000 personnes ont tenté de passer du Bélarus en Pologne en 2020, ce qui a conduit les autorités de Varsovie à déclarer l’état d’urgence, à renforcer leur présence militaire dans la zone frontalière et à retrouver le soutien de Bruxelles.

Le mécanisme régional a tendu la main à cette nation au détriment des sans-papiers, victimes une fois de plus de l’incurie et de l’inaction des gouvernements de l’UE.

jcc/mem/ehl

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