Tel-Aviv, 3 février (Prensa Latina) Le ministre israélien de la Sécurité publique, Omer Barlev, a admis aujourd’hui que la police a utilisé illégalement le programme d’espionnage Pegasus dans plusieurs affaires, et ce après l’avoir nié à plusieurs reprises.
Dans une interview au journal Yedioth Ahronoth, partiellement publiée ce jeudi et qui sortira complète demain, Barlev a reconnu l’utilisation de ce logiciel, tout en minimisant le problème.
« Un, deux chercheurs, 10, ont pu utiliser des applications qui n’étaient pas autorisées », a-t-il accepté.
Certaines applications liées à Pegasus étaient censées être désactivées, mais elles ont été utilisées par les agents dans leurs enquêtes, a-t-il déclaré.
Le scandale des écoutes illégales dans ce pays a éclaté le 18 janvier dernier, lorsque le portail d’information Calcalist a révélé que la police avait espionné sans mandat les conversations téléphoniques de manifestants, politiciens et fonctionnaires.
Calcalist a dénoncé que l’ordre d’utiliser le programme, créé par la société NSO Group, a été donné par des officiers de police de haut rang et exécuté par l’Équipe des Opérations Spéciales de la division cybernétique de ce corps.
Selon la source, les agents ont espionné en 2020 les conversations de manifestants contre le Premier ministre de l’époque, Benyamin Nétanyahou, de maires et de leurs proches, entre autres, et dans certains cas pour rechercher des preuves de corruption.
À titre d’exemple, le média a cité le cas d’écoutes de téléphones de personnes critiquant la marche du Défilé de l’Orgueil à Jérusalem lors de l’été 2015 sous prétexte qu’ils pourraient déclencher des actions violentes.
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