Genève, 21 février (Prensa Latina) Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) s’est dit préoccupé par les graves violations des droits de l’Homme et les allégations d’abus qui ont lieu sur les routes entre la Turquie et la Grèce.
Le chef du HCR, Filippo Grandi, a confirmé être alarmé par la situation aux frontières maritimes et terrestres entre ces deux pays, alors que depuis 2020 près de 540 incidents de retours informels ont été enregistrés.
Selon Grandi, des incidents préoccupants ont également été signalés dans le centre et le sud-est de l’Europe, aux frontières avec les États membres de l’Union européenne (UE).
Il a fait observer que des personnes ont été laissées à la dérive, voire jetées directement à l’eau sur les routes maritimes utilisées par les migrants, ce qu’il a qualifié de manque total de respect pour la vie humaine.
Selon le responsable, dans la mer Égée, point de passage entre les côtes turques et grecques, le HCR a recensé depuis septembre dernier au moins trois décès dans ce type de situation.
D’autres pratiques tout aussi horribles, a-t-il estimé, sont commises aux frontières terrestres, où ont été archivés des témoignages de personnes répudiées brutalement malgré les conditions météorologiques difficiles.
Les gouvernements de la Turquie et de la Grèce échangent des accusations d’abus présumés, et au cours de la seule année écoulée, près de 3 500 personnes ont perdu la vie en tentant d’atteindre l’UE par ses frontières maritimes et terrestres.
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