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Le sabotage criminel à Cuba du navire français La Coubre

La Havane, 2 mars (Prensa Latina) Les quais de L’Havane ont tremblé le 4 mars 1960 à cause des grandes explosions prévenantes du navire français La Coubre, dont le ventre chargé de munitions et d’armement a provoqué l’horrible mort de plus d’une centaine de victimes.

Par Marta Denis Valle, historienne, journaliste et collaboratrice de Prensa Latina.

Le navire transportait des fusils, des grenades et des balles, achetés à l’industrie nationale belge par le Gouvernement révolutionnaire de Cuba  pour faire face aux agressions croissantes de l’Agence Centrale d’Intelligence (CIA).

Tant sur le navire que sur le quai voisin, se trouvaient des nombreux travailleurs portuaires, des soldats et des travailleurs humanitaires. 

La première explosion s’est produit ver 3h 10min après-midi et le bruit atroce a été entendu dans une grande partie de la capitale ; il faisait jusqu’à ce moment un après-midi calme après une matinée pluvieuse, hivernale et paisible.  

Immédiatement, les autorités cubaines et secouristes, des soldats de l’Armée Rebelle, des membres de la Police Nationale Révolutionnaire, des pompiers et le peuple en général se sont rendus sur les lieux.

Une seconde explosion a eu lieu au moment où l’on apportait de l’aide aux blessés et où l’on commençait à secourir les cadavres mutilés;  la perte d’autres vies a endeuillé le peuple cubain.

Plus tard, on apprend qu’il y a eu 101 morts, dont six marins français et des centaines de blessés, dont des dizaines d‘handicapés à viem de nombreuses veuves et plus de 80 orphelins. 

Les mains meurtrières ont saboté la cargaison de telle sorte qu’une explosion s’est produite pendant les opérations de déchargement et la seconde est survenue au moment où les premières victimes étaient en train d’être assistées.

Il s’agit d’un sabotage préparé au point d’embarquement par des agents au service des États-Unis pour empêcher l’arrivée à Cuba d’une cargaison d’armements et munitions. 

Auparavant, un rapport avait arrivé à Cuba sur les efforts du consul étatsunien en Amberes, la Belgique, pour empêcher l’envoi, comme l’a expliqué le lendemain le Premier ministre de l’époque Fidel Castro, lors des émouvantes funérailles des victimes.   

Les agressions de États-Unis et les éléments contrerévolutionnaires se son manifestés après le triomphe de la Révolution cubaine le 1er janvier 1959.

En octobre 1959, l’appareil militaire de Batista a été totalement dissous et le ministère des Forces armées révolutionnaires est créé.

Le leader de la Révolution cubaine Fidel Castro a alors annoncé la formation militaire du peuple pour la défense du pays. 

UN JOUR APRÈS LE CRIME. 

L’indignation et la douleur ont provoqué la logue file de véhicules mortuaires le long de l’Avenue 23 vers le cimetière de Colon.

Dans son discours d’adieu au deuil,  le dirigeant cubain a souligné : « Nous avons le droit de penser que ceux qui n’avaient pas atteint leurs objectifs par un moyen donné ont pu le tenter par un autre. Parmi les personnes intéressées à empêcher ces armes d’atteindre Cuba il faut chercher les responsables des vies humaines qui ont été perdues hier après-midi. Nous avons le droit de penser que c’est parmi les gens intéressés qu’il faut chercher les criminels, ceux qui ont causé tant de pertes de vies humaines hier après-midi ! »

« Quiconque a vu des scènes comme celles d’hier, quiconque a vu un peuple aussi digne et aussi viril, aussi généreux et aussi honnête que le nôtre, sait qu’il se défendra contre n’importe quelle agression» a-t-il déclaré.   

Il a rappelé des passages de l’histoire avec le dilemme de la liberté et la mort ; « Sauf que, maintenant » dit-il, « liberté veut dire quelque chose de plus, liberté veut dire : patrie. Et notre alternative serait donc : la patrie ou la mort ! »

Entouré du peuple, Fidel Castro a prononcé pour la première fois cette phrase historique, Patrie ou Mort ! , qui depuis lors accompagne le peuple cubain dans la défense  de ses réalisations sociales, de son indépendance et de sa souveraineté.

Les recherches menées par des experts belges ont exclu tout hasard ou négligence dans la décharge. Pour corroborer cette conclusion, certaines boites de grenades ont été lancées des avions cubains à une grande hauteur et n’ont pas explosé.      

jcc/livp/rmh/mdv

 
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