Ankara, 9 mars (Prensa Latina) Les forces antiémeutes turques ont réprimé hier une marche dans le centre d’Istanbul, avec un bilan d’au moins 38 arrestations, selon la presse nationale.
Des forces de l’ordre ont érigé des barricades et utilisé des grenades lacrymogènes pour empêcher la manifestation organisée à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme sur la place Taskim, la principale de la ville, et ses environs.
Un communiqué du gouvernement provincial d’Istanbul a averti dans la matinée de l’interdiction de telles manifestations, mais des militants et des défenseurs des droits de l’Homme ont répondu que, comme à d’autres occasions, les rassemblements se produiraient dans les plus grandes villes.
Selon la plateforme locale Arrêtons les Féminicides, en 2021, au moins 280 femmes ont été des victimes létales de violence familiale de la part de leurs maris ou d’autres parents proches, alors que depuis le début de l’année 98 femmes ont déjà été tuées.
Des manifestations similaires ont lieu dans ce pays tous les 8 mars, mais se terminent généralement par une répression de la part des forces de police, selon la presse nationale.
En 2021, le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan a retiré le pays d’un traité européen de lutte contre la violence à l’égard des femmes, ce qui a provoqué des protestations et une large condamnation internationale.
La semaine dernière, le mandataire a cependant promis des réformes judiciaires pour enrayer ces pratiques de violence contre les femmes, comprenant l’augmentation des peines de prison et l’affectation d’avocats d’office aux victimes.
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