Eden, Yémen, 15 mars (Prensa Latina) Des milliers d’enfants au Yémen sont sur le point de perdre l’accès aux soins de santé vitaux en raison du manque de carburant qui touche le pays plongé dans une guerre dévastatrice depuis 2014, a averti une ONG.
Plus de 8 millions de mineurs sont au bord de la famine et ont désespéramment besoin de soins médicaux qui sauvent leurs vies, a alerté dans un communiqué l’organisation Save the Children.
Le communiqué précise que beaucoup d’installations de santé se voient obligés d’éteindre des ventilateurs et d’autres équipements de secours en raison d’une forte chute des importations de carburant.
Le texte souligne que la carence de combustible a également affecté la capacité de déplacement de la population, avec des rapports faisant état de file d’attente de six kilomètres aux abords des stations-service de la capitale, ce qui aura un effet domino sur les prix des aliments.
Dans un communiqué commun émis hier, l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture, le Programme Alimentaire Mondiale et le Fond de Nations Unies pour l’Enfance ont affirmé que le pays « est au bord d’une catastrophe absolue ».
Plus de 17,4 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire et une partie toujours plus importante de la population fait face à des niveaux d’urgence, a signalé le texte.
De même, ces organismes ont souligné que 2,2 millions d’enfants sont gravement dénutris, dont presque un demi-million qui souffre d’une dénutrition grave aiguë, une condition qui met en danger leurs vies. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a assuré cette semaine que plus de 20 millions de yéménites, d’une population totale de 30, 5 millions, ne peuvent pas accéder aux soins médicaux de base et 16,2 millions sont menacés à cause du manque d’aliments.
Le CICR a souligné que plus d’un million de mines terrestres et dispositifs explosifs non explosés sont toujours répartis dans tout le pays, faisant des morts et des blessés tous les jours.
La guerre a commencé dans ce pays en 2014, quand les rebelles houthis se sont soulevés et ont occupé d’importants territoires du pays, dont sa capitale, Sanaa.
L’année suivante une coalition arabe, dirigée par l’Arabie Saoudite, est intervenu dans le conflit en soutien au président Abd Rabbu Mansour Hadi.
Selon le ministre yéménite de la Planification et la Coopération Internationale, Waid Batheeb, le conflit a provoqué une contraction de l’économie de 50%, une chute de 80% des exportations d’hydrocarbures et des pertes d’un montant de 126 milliards de dollars.
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