Ramallah, 18 mars (Prensa Latina) Les prisonniers palestiniens ont appelé aujourd’hui la population de la bande de Gaza et de la Cisjordanie à soutenir la grève de la faim qu’ils entameront vendredi prochain en réclamation de leurs droits.
Le Comité suprême d’urgence nationale regroupant des détenus des différentes groupuscules palestiniens a annoncé dans un communiqué la nouvelle vague de protestations contre les mesures punitives prises à leur encontre.
Le Club des prisonniers a affirmé que des responsables de l’administration pénitentiaire israélienne (IPS) ont commencé à rencontrer les détenus hier pour tenter de les dissuader, mais ils ont dénoncé la campagne de répression dans les prisons et considéré le début de la grève de la faim comme irrévocable.
L’organisation non gouvernementale a déclaré que cette nouvelle campagne de désobéissance était censée préserver les acquis obtenus au cours de décennies de lutte au sein des prisons israéliennes.
Le porte-parole de l’organisation, Amjad Al-Najjar, , a dénoncé jeudi les intentions du gouvernement de Tel-Aviv d’imposer des mesures supplémentaires contre les milliers de Palestiniens emprisonnés.
Les tensions dans ces établissements se sont accrues depuis septembre 2021, à la suite de l’évasion de six Palestiniens de la prison de haute sécurité de Gilboa, située dans le nord du pays.
Même s’ils ont été attrapés après une chasse à l’homme massive, les responsables de l’IPS ont mis en œuvre de nombreuses mesures punitives contre les détenus restants, à savoir l’interdiction des visites et la réduction du temps de cour, ce qui a débouché dans des affrontements et des grèves.
Après des semaines d’affrontements, des accords ont été conclus entre les parties, pourtant la décision d’Israël de revenir sur ces accords a entraîné de nouvelles protestations.
Selon les chiffres officiels, le nombre de prisonniers palestiniens en Israël à la fin du mois de janvier s’élevait à quelque 4 500, dont 32 femmes et 180 mineurs.
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