La Havane, 6 avril (Prensa Latina) Des municipalités de Cuba et de la France unissent aujourd’hui leurs forces dans le cadre des projets de coopération pour briser le siège du blocus économique, commercial et financier étatsunien contre le peuple cubain.
La visite jusqu’à jeudi d’une mission de l’association Cuba Coopération France (CubaCoop) met en évidence les possibilités de progresser dans des sphères comme la souveraineté alimentaire, le sport et l’atténuation des changements climatiques, malgré les obstacles toujours croissants du blocus économique imposé par Washington.
Le président de CubaCoop Víctor Fernández à dit en exclusivité à Prensa Latina que le propos de cette visite était d’évaluer le déroulement des programmes en cours et d’explorer les opportunités d’affaires pour les municipalités et chefs d’entreprises français.
Il a ajouté qu’il existait plusieurs accords de coopération décentralisée entre les territoires cubains et français avec des résultats encourageants dans divers secteurs à La Havane, Matanzas, Cienfuegos et Santiago de Cuba.
Fernández a informé qu’au cours de ces journées « nous avons rencontré des autorités gouvernementales, des producteurs et des sociétés importatrices cubaines pour le développement d’entreprises liées à la souveraineté alimentaire de Cuba et nous avons accordé de continuer à examiner les possibilités d’arriver à un arrangement commercial d’intérêt mutuel », a-t-il expliqué.
Il a apprécié que les 24 municipalités du pays européen avaient donné leur accord pour accueillir des athlètes cubains membres de la délégation de l’île aux Jeux Olympiques Paris 2024, ainsi que des équipes en entrainement ou participant à des épreuves de qualification.
CubaCoop a été fondée en 1995 pour condamner le blocus et favoriser la coopération économique et culturelle. « Le fait que plusieurs français ignorent l’existence des liens historiques entre les deux pays implique parler sans cesse de la réalité cubaine, soit lors des événements prévus à cet effet ou au moyen du système d’information que nous avons mis en place au sein de l’association ».
Cet ensemble des mesures coercitives qui s’étendent déjà sur plus de six décennies a imposé des nombreux obstacles au travail de CubaCoop à Cuba, surtout dans le domaine financier, à savoir le refus des banques françaises pour envoyer des fonds à Cuba de peur d’être sanctionnées.
Fernández a dit que lorsqu’ils faisaient des appels d’offres pour des équipements, dans de nombreux cas les entreprises françaises à participation étasunienne refusaient de leur vendre- si la destination était Cuba-, de crainte de perdre leur permission, ce qui les a obligé à chercher des alternatives dans des endroits plus éloignés.
« Le blocus est une réalité même pour nous, donc, on doit faire attention à la façon de concrétiser certaines choses car nous risquons d’avoir l’accès aux fonds bloqué », a-t-il ajouté
CubaCoop compte 15 comités, avec plus de 500 membres dans toute la France et prévoit cette année convoquer un forum européen des associations de coopération avec Cuba pour établir des alliances favorisant la mise en œuvre de projets dans des branches importantes de l’économie cubaine.
Depuis mars une délégation de l’association solidaire française a visité des entités et des institutions cubaines pour renforcer les accords de collaboration, dont le Bureau de l’Historien de La Havane, la maison Victor Hugo et l’Agence de Presse de l’Amérique Latine Prensa Latina.
En effet, l’un des résultats le plus significatifs sera l’hommage rendu à Eusebio Leal pendant la semaine latino-américaine de l’Unesco, en mai, qui comprendra un panel sur le célèbre intellectuel cubain et une exposition photographique.
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