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La Bolivie rejette le rapport unilatéral des États-Unis sur les droits de l’Homme

La Paz, 14 avril (Prensa Latina) La Bolivie a rejeté « catégoriquement » le rapport unilatéral sur les droits de l’Homme publié par le gouvernement des États-Unis et a appelé au respect de la souveraineté et de l’autodétermination du pays sud-américain. 

Dans un communiqué, le Ministère des Affaires étrangères bolivien « rejette catégoriquement l’ingérence de pays tiers, ainsi que le rapport unilatéral sur les droits de l’Homme récemment publié par le Département d’État des États-Unis ».

Il note que le document fait des déductions sans fondement et émet des jugements de valeur inappropriés sur le processus judiciaire auquel l’ancienne présidente de facto Jeanine Añez est confrontée pour sa participation au coup d’État de novembre 2019 en Bolivie.

Le ministère réaffirme que les procédures judiciaires engagées concernant les événements de la fin 2019 sont menées par les autorités judiciaires boliviennes sur la base du principe de l’indépendance des organes de l’État.

Washington évoque dans son rapport la situation juridique d’Áñez, emprisonnée depuis mars 2021 pour les dossiers Coup d’État I et Coup d’État II.

Le premier concerne les massacres, persécutions et détentions illégales commises après qu’elle ait signé le 14 novembre 2019 le décret suprême 4078 exonérant de responsabilité pénale les policiers et militaires commissionnaires de crimes pendant la répression de manifestants.

Ce recours à la force a provoqué 36 morts, fait près de 800 blessés et engendré plus de 500 détenus, selon le rapport publié en décembre 2019 par la Commission inter-américaine des droits de l’Homme.

Coup d’État II fait référence à la procédure dont Áñez s’est servi le 12 novembre 2019 pour assumer inconstitutionnellement d’abord la tête du Sénat et ensuite la direction de l’État.

« Il est discutable que les ‘rapports’ unilatéraux des États-Unis prétendent être au-dessus des autres États et des organismes internationaux comme les Nations Unies », prévient le Ministère des Affaires étrangère local.

Ce portefeuille souligne que « les États-Unis ne sont même pas signataire des traités fondamentaux relatifs aux droits de l’Homme, tels que la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille ».

Évoquant ce rapport, l’ancien président Evo Morales a déclaré qu’en défendant « les putschistes de droite qui sont traduits en justice pour avoir pris le pouvoir, volé l’État et massacré nos frères, les États-Unis recherchent leur impunité pour ces crimes et violations des droits de l’Homme ».

Le chef du Mouvement vers le Socialisme-Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples a averti que Washington promeut ainsi « la déstabilisation politique pour empêcher la justice réclamée par les victimes du coup d’État ».

peo/acl/jpm

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