Mexico, 22 avril (Prensa Latina) Des spécialistes de France, d’Argentine et du Mexique réunis à l’Université métropolitaine autonome (UAM) ont estimé aujourd’hui qu’il était nécessaire de mener des recherches universitaires sur la violence dans le football.
Le forum Football, passion et violence. Réflexions des sciences sociales, se termine ce vendredi après d’importants débats entre universitaires, psychologues et dirigeants sportifs qui ont exprimé leur inquiétude face à une très forte résurgence de la violence dans le sport de foule, qui mérite une analyse sérieuse et approfondie.
José Antonio De los Reyes, recteur général de l’UAM, a déclaré que cette violence a entraîné des tragédies mortelles lors de quelque 35 événements entre 1902 et 2022 dans une vingtaine de pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Il a cité en exemple le plus récent au Mexique, le 5 mars au stade La Corregidora, lors d’un match où les Gallos Blancos de Querétaro recevaient les Atlas de Guadalajara.
Le forum, qui s’est tenu dans l’auditorium Catalina Eibenschutz de l’unité Xochimilco, est important car il aborde une question multidimensionnelle en termes de causes, de manifestations et de conséquences.
Alma Luna Olivas, présidente du Conseil académique de la Faculté latino-américaine de l’Universidad Policial, a expliqué que cette institution abordait de questions telles comme celle abordée dans le forum au moyen de lignes de recherche pour générer des politiques publiques en vue d’un meilleur rendement de la communauté.
Le Dr Patrick Mignon, universitaire de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance en France, a souligné que dans le cas de son pays, il y a une sorte de situation pacifique dans les stades malgré le fait qu’il y ait eu des incidents violents dans lesquels une seule personne est morte en 2010.
Pour sa part, Diego Murzi, professeur à l’Université nationale de San Martin en Argentine, a affirmé que la violence locale dans ce domaine est un problème social qui a fait 346 morts, 231 depuis le retour de la démocratie et 115 au cours des 15 dernières années.
Carlos Tomada, ambassadeur de ce pays, a dit c’était un sport passionné comme peu d’autres, mais qui accumule les événements regrettables, violents et tragiques à trois caractéristiques : la confrontation entre supporters, les affrontements au sein des barras bravas et l’intervention des forces de sécurité, qui font parfois des victimes.
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