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L’Argentine considère le Massacre de Napalpi comme un crime contre l’humanité

Buenos Aires, 20 mai (Prensa Latina) La Cour Fédérale 1 de la Résistance, de la province de Chaco, dans le nord de l’Argentine, a qualifié de crime contre l’humanité le meurtre d’une centaine d’indigènes en 1924, d’après un jugement diffusé aujourd’hui par les médias et les sites Web du Gouvernement.

Le 19 juillet 1924, la police et les colons ont fusillé plus de 300 membres des peuples Qom et Maqoit,  qui protestaient pour obtenir de meilleures conditions de vie et mettre un  terme à des abus commis à leur encontre dans les champs, où ils étaient contraints de travailler dans des conditions d’esclavage.

Parmi les victimes du massacre de Napalpi se trouvaient des enfants et des personnes âgées, mutilés et enterrés dans des charniers.

Suite à ces événements, la persécution et la répression des survivants ont continué.

Près d’un siècle plus tard, le 19 avril de cette année, s’est ouvert le premier procès dans ce pays concernant ce genre de crime, qui a reconnu la responsabilité de l’État dans « la planification, l’exécution et la dissimulation de cet homicide avec cruauté et perversité brutale dans le cadre d’un processus de génocide des peuples indigènes ».

La juge fédérale Zunilda Niremperger a considéré que cette peine était en soi une forme de réparation et a ordonné de traduire les arguments finaux dans les langues qom et moqoit.

Elle a également ordonné à l’équipe argentine d’anthropologie médico-légale de poursuivre les fouilles, les recherches et les exhumations de charniers et de restituer les ossements découverts à la communauté.

En outre, elle a sollicité au ministère des Affaires étrangères de diffuser la sentence auprès des organismes internationaux et d’inclure l’affaire dans le programme national d’éducation.

De même, l’État est censé de réaliser un acte public de reconnaissance de la responsabilité de ces crimes et de créer un musée et un lieu de mémoire dans le bâtiment historique de l’administration de la réduction Napalpí. 

Niremperger a demandé de renforcer les politiques de prévention et d’éradication de l’haine, du racisme, de la discrimination et de la xénophobie, ainsi que le respect aux droits des peuples autochtones.

Elle a également appelé le Congrès national à déclarer le 19 juillet comme Journée nationale de commémoration de ces événements. 

jcc/ssa/mv/gas

 
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