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Martissant : un carnage en plein air en Haïti

Port-au-Prince, 2 juin (Prensa Latina) Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (Cardh) a dénoncé aujourd’hui que Martissant, au sud de la capitale haïtienne, est un carnage en plein air après les nouveaux affrontements entre gangs.

L’organisation a rappelé qu’en juin 2021, des groupes armés ont commencé une guerre pour le contrôle du territoire stratégique, qui sert de liaison à Port-au-Prince avec quatre départements du sud du pays.

« Un an plus tard, les bandits continuent de régner. L’État n’intervient pas pour rétablir l’ordre public et la coopération internationale joue la carte de l’ignorance », a écrit l’entité dans un communiqué.

Le Cardh a rappelé que les hôpitaux qui desservent tout le district de Martissant ont dû fermer leurs portes, dont Saint Germain et Médecins sans Frontières, tandis que les écoles publiques, les marchés et d’autres institutions ont subi le même sort. Certains de ces édifices servent de bases opérationnelles aux bandits, a souligné le centre.

« L’État, dont la mission est de rétablir l’ordre public et de faire respecter, protéger et appliquer les droits de l’Homme, n’intervient pas malgré la cruauté des actes des bandits », a déploré l’entité tout en réclamant aux autorités le respect de traités signés et que la communauté internationale tienne ses promesses avec des résultats concrets.

L’insécurité s’est aggravée en Haïti ces dernières années, notamment après l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet dernier, et les gangs contrôlent actuellement au moins 60 pour cent du territoire national, selon de nombreuses sources.

Les autorités ont récemment réitéré leur engagement d’instaurer un climat de paix propice à la tenue d’élections, ce qui implique de combattre ces groupes armés, et ont effectué plusieurs interventions dans la commune de Croix des Bouquets, au nord de Port-au-Prince. Mais les assassinats et les enlèvements se poursuivent, provocant des déplacements forcés de dizaines de milliers de citoyens.

peo/mem/Ane 

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