Mexico, 6 juin (Prensa Latina) Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a confirmé lundi qu’il ne participerait pas au Sommet des Amériques et défend Cuba en déplorant le blocus et l’exclusion de la part de Joe Biden.
« La réunion est peut-être un échec, mais ce sont eux qui sont responsables de leur politique fermée et, notamment, le sénateur démocrate Bob Menéndez, chef de la commission des affaires étrangères de la Chambre haute, contraire à tout et utilise la politique de la haine contre son pays d’origine.
Il a par ailleurs précisé qu’il rendrait visite à Biden en juillet pour discuter de toutes les questions importantes d’une véritable intégration de l’ensemble du continent américain, à l’instar de ce que les Européens ont fait vis-à-vis de leur union, entre autres questions incontournables.
Il sera représenté par le ministre des affaires étrangères, Marcelo Ebrard, et la principale raison de sa non-participation est que tous les pays du continent n’ont pas été invités, ce qui signifie qu’il ne s’agira plus d’un sommet des Amériques.
Il a insisté sur le fait qu’il croyait en la nécessité de changer la politique, imposée pendant des siècles dans l’hémisphère, l’exclusion, le désir de dominer sans justification, le manque de respect pour la souveraineté des pays, l’indépendance de chacun.
Il pourrait y avoir un sommet des Amériques, mais ce ne serait même pas un sommet des Amériques, étant donné que la politique d’interventionnisme et de non-respect des nations et de leurs peuples se poursuivrait.
« Tout est lié à la partie puissante de la communauté cubaine de Floride, qui de mon point de vue, agit avec haine, ne veut pas de la fraternité des peuples, pas même du sien, et fait beaucoup souffrir un peuple admirable et digne comme Cuba ».
Il n’est pas possible qu’un gouvernement dépende d’une seule personne comme Bob Menéndez qui, en raison de sa position au Sénat, peut briser l’égalité 50-50 dans l’équilibre de la représentation dans cette chambre.
« Ils gèrent la politique envers Cuba d’une manière qui ne convient à personne, pas même aux États-Unis, et bien évidemment, les Etasuniens et les résidents cubains, qui de bonne volonté sont contre le maintien d’un blocus contraignant la nourriture et les médicaments d’atteindre le peuple cubain. C’est un génocide, une colossale transgression des droits de l’homme ».
Il a vilipendé le fait que, lorsque l’Assemblée générale des Nations unies vote la résolution contre le blocus, le monde entier l’approuve à l’exception des États-Unis et d’un autre pays (Israël).
« Il y a une situation injuste qui doit prendre fin immédiatement, et des changements doivent commencer. Ce dont je veux discuter avec Biden en juillet », a-t-il répété.
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