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Haïti fait face à une nouvelle crise de combustiblr

Port-au-Prince, 7 juin (Prensa Latina) À moins de deux mois d’une période de rationnement, Haïti est aujourd’hui de nouveau confronté à une pénurie de carburant avec de longues files d’attente aux pompes et des manifestations dans le sud du pays.

Plusieurs stations-service de la capitale ont fermé ces derniers jours tout en arguant qu’elles n’avaient pas de stock, bien que le week-end soit arrivé au port de la capitale 69 000 barils de carburant, et qu’une livraison de 100 000 autres barils est attendue avant jeudi.

Les quelques stations qui offrent des services sont surpeuplées, non seulement de résidents de Port-au-Prince, mais aussi des départements du sud, où le manque d’approvisionnement est encore plus important et a déjà provoqué des manifestations.

À Jacmel, au sud-est de la capitale, des centaines de personnes sont descendues dans la rue pour exiger un apprvisionnement sain et sauf et critiquent de devoir payer jusqu’à mille gourdes par gallon (environ neuf dollars) sur le marché informel.

Ils ont également déploré que la pénurie affecte le fonctionnement du commerce ainsi que des institutions publiques et privées et affecte déjà le prix des denrées alimentaires et autres produits de première nécessité.

Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur cette nouvelle crise, mais Marc André Dériphonse, président de l’Association nationale des propriétaires de stations-service, a dénoncé une mauvaise gestion des produits pétroliers, et suggère la nécessité d’une augmentation des prix.

« Haïti fait face à des stocks insignifiants depuis la hausse des prix de ces produits sur le marché international. Les subventions publiques haïtiennes ne suffisent pas. À chaque achat, il y a une délimitation dans la quantité des expéditions et les entreprises ne peuvent pas passer des commandes comme d’habitude pour le prix excessif de ces produits depuis la guerre entre la Russie et l’Ukraine », a assuré Dériphonse au quotidien Le National.

Il a insisté sur le fait que l’État ne dispose pas de fonds suffisants pour continuer à subventionner les carburants tout en finançant les programmes sociaux.

En décembre dernier, les autorités ont approuvé une augmentation des prix du carburant allant jusqu’à 115 %, mais leurs détracteurs ont souligné que le montant épargné ne s’est pas encore traduit par une aide aux plus vulnérables comme le gouvernement l’avait promis.

peo/car/Ane

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