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Le Burkina Faso, sur le flanc faible du Sahel

La Havane, 17 juin (Prensa Latina) Un an seulement après le massacre de Solhan, perpétré surtout par des enfants soldats, le Burkina Faso a de nouveau subi un incident pareil, cette fois dans la ville de Seytenga, dans le nord du pays.

Les deux villages sont situés dans une région fortement touchée par les attaques terroristes et d’une importance stratégique puisqu’elle est frontalière du Mali et du Niger, également victimes de la violence fondamentaliste d’obédience islamique déformée, rappellent les observateurs.

Il peut manquer d’humanisme de comparer quantitativement ce qui s’est passé à Solhan en juin 2021, lorsqu’une attaque contre le village minier a fait plus de 160 morts, avec ce qui se passe maintenant à Seytenga, où 86 décès ont été signalés, mais les chiffres illustrent la persévérance de la cruauté.

Cette attaque s’est produite samedi à une quarantaine de kilomètres de Dori, la capitale de la région du Sahel, près de la frontière avec le Niger, et aurait provoqué le déplacement de pas moins de 8 300 personnes, pour la plupart des enfants, selon le Conseil national des urgences et de la réhabilitation (Conasur) du gouvernement.

Jeudi, il a été signalé que l’enquête menée par les organes de sécurité et les groupes de recherche des victimes avait été close, après que la junte militaire au pouvoir eut déclaré que le massacre ne resterait pas impuni et que trois jours de deuil national avaient été observés.

De son côté, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti d’opposition de l’ancien président Mark Christian Roch Kaboré – évincé par les militaires en janvier – a évalué à 150 le nombre de personnes tuées dans l’attaque, sans préciser le nombre de blessés et de personnes déplacées.

Selon les groupes d’opposition politique, l’assaut contre le quartier de Seytenga a été précédé d’une attaque contre la brigade de gendarmerie territoriale au cours de laquelle 11 officiers ont été tués.

Les terroristes ont pris d’assaut la ville et attaqué la population civile dans la nuit du 11 au 12 juin, a déclaré à Wendkouni Joel Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement.

Plus de 3 170 personnes, dont 2 173 enfants, ont été déplacées à partir de dimanche par les attaques armées dans les communes de Seytenga et Titabe, selon la Direction de l’action humanitaire, une organisation non gouvernementale basée à Dori, dans le nord-est du pays.

Le Mouvement appelle à une mobilisation urgente de ses membres et de tous les patriotes pour gagner la guerre contre le terrorisme et réussir le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais, ajoute le message signé par le chef du parti, Alassane Bala Sakande.

Cependant, plusieurs survivants ont déclaré à la presse francophone que : « Les forces de sécurité ont plié bagage et sont parties », ont-ils dit, décrivant comment ils étaient seuls contre les assaillants, qui ont pris position et tiré sur les villageois, ouvrant même les portes des maisons pour le faire.

Cette attaque pourrait être liée à un acte de représailles contre les troupes gouvernementales qui ont annoncé précédemment la mort de 40 terroristes au cours d’une opération. L’attaque de Seytenga est la deuxième attaque la plus meurtrière du pays après celle du village de Solhan l’année dernière.

jcc/mem/to/mt

 
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