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La crise au Panama est celle du modèle néolibéral

Panama, 15 juillet (Prensa Latina) Les dernières manifestations sociales au Panama contre le coût élevé de la vie sont le détonateur d’une crise majeure : celle du néolibéralisme imposé après l’invasion nord-américaine de 1989, estiment aujourd’hui des leaders populaires.

Pour le coordinateur du mouvement Vanguardia Torrijista, Rafael Garcia, la lutte actuelle dans les rues est nécessaire et inévitable, forcée par la surdité des dirigeants en place, qui continuent la tâche mandatée en faveur d’un modèle économique pernicieux, pilleur et insoutenable.

Garcia a averti que, dans sa défense du pouvoir, le gouvernement s’appuie sur le grand esprit dissociateur que l’individualisme a semé et alimenté au sein de divers mouvements.

Dans un récent article paru dans le quotidien Bayano Digital (Crise, carrefour, concertation pour la vie et abîme), le dirigeant politique a expliqué que la cause de l’Alliance Populaire Unie pour la Vie et d’autres organisations n’est pas exclusive, mais demande la formation d’un grand bloc populaire pour projeter un pas unitaire vers ses buts définitifs.

Le moment actuel, a déclaré Garcia, n’est pas le produit des conditions immédiates. La crise résulte des erreurs commises au niveau national et de la gestion économique internationale et, en particulier, du mépris et du non-respect de la vie et des droits de tous ceux qui vivent sur cette planète de la part du modèle dominant. 

Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat national unique des travailleurs de la construction et assimilés (Suntracs), Saul Méndez, a estimé que le paysage panaméen actuel n’est pas étranger à ce qui se passe dans d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

Il s’agit, a-t-il manifesté, de la confrontation au modèle économique néolibéral et au capitalisme dont les politiques excluent les majorités.

La politique de libéralisation des prix des médicaments, des denrées alimentaires, la privatisation de l’électricité, entre autres maux, ont fait que le peuple a été de plus en plus asphyxié durant les 32 dernières années, depuis l’invasion sanglante des États-Unis, et c’est ce qui a motivé l’actuelle explosion sociale, et non seulement la hausse du carburant comme conséquence d’autres facteurs au niveau mondial, a-t-il manifesté.

L’augmentation générale des salaires, a-t-il ajouté, est une autre exigence pour pouvoir accroître le pouvoir d’achat des citoyens les plus humbles qui exigent des réponses concrètes de l’exécutif et non des convocations à des tables de dialogue, par ailleurs sans consensus sur les participants, les thèmes et les facilitateurs.

Mendez a prédit que la sortie de cette crise pourrait avoir lieu si l’administration de Laurentino Cortizo manifeste la réelle volonté de reconnaître et de converser avec les acteurs réels qui sont dans la lutte dans les rues, pour trouver des solutions réalisables aux premiers points d’un cahier de 32 pétitions remis le 19 mai dernier à l’Organe Exécutif. 

La situation actuelle est conjoncturelle, a-t-il réaffirmé, mais le problème de fond à plus long terme est la nécessité de changer ce modèle néolibéral dans un pays qui fonde son économie et son développement sur les services et abandonne les secteurs primaire et secondaire, les plus grands générateurs d’emplois décents, de salaires équitables et de prestations sociales.

Il s’agit là, a-t-il souligné, du chemin de la conscientisation, sur lequel se construit l’unité nécessaire des mouvements populaires, syndicaux, communautaires et des diverses corporations comme les personnels de l’éducation, paysans, indigènes, étudiants universitaires, transporteurs, médecins et autres professions qui viennent se joindre aux protestations.

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