Nations Unies, 4 août (Prensa Latina) Un groupe de six experts indépendants de l’ONU a demandé au Conseil des droits de l’Homme une enquête internationale sur l’explosion survenue dans le port de Beyrouth, capitale du Liban, il y a deux ans aujourd’hui.
Cette catastrophe a été l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire récente, mais le monde ne fait rien pour comprendre pourquoi elle s’est produite, ont rapporté les rapporteurs.
Ils ont souligné qu’à l’occasion de la deuxième commémoration de l’explosion, cela décourage les Libanais à attendre justice, et c’est pourquoi ils demandent une enquête internationale sans délai.
La tragédie, causée par une réserve de nitrate d’ammonium dans un entrepôt portuaire, a tué plus de 200 personnes et en a blessé 7 000, détruit 77 000 appartements et déplacé plus de 300 000 Libanais, selon le communiqué des spécialistes.
Ils ont par ailleurs critiqué les tentatives infructueuses d’enquête nationale alors que les familles des victimes attendent des réponses.
Selon le personnel qui s’est rendu récemment dans la capitale libanaise, la responsabilité de l’explosion n’a pas encore été établie, les zones touchées sont toujours en ruines et les fonds de reconstruction de la communauté internationale parviennent à peine aux bénéficiaires légitimes.
À la mi-juillet dernier, la fondation suisse Accountability Now, au nom des familles des victimes, a intenté une action en justice contre une société nord-américaine pour ses liens présumés avec la tragédie.
L’organisation recherche la justice et vise un réseau de corruption qui aurait conduit à la détonation du nitrate d’ammonium déchargé par la société britannique Spectrum Geo, propriété du groupe de services géophysiques américano-norvégien TGS.
Par ailleurs, la Rencontre libanaise en France a dénoncé les manœuvres et les pressions du système politique qui dénotent sa crainte de rendre des comptes et de révéler la vérité, qu’il soit impliqué dans l’explosion par négligence ou par complicité.
peo/jf/avr