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Des vétérans nord-américains souffrent de séquelles dues à l’exposition à des toxines

Washington, 9 août (Prensa Latina) Des vétérans des Forces armées des États-Unis qui ont participé à l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan au cours des deux dernières décennies souffrent aujourd’hui des séquelles de l’exposition à la combustion de déchets toxiques. 

Le Département des Affaires des anciens combattants a confirmé l’existence de cancers, d’affections cutanées, d’asthme, de bronchites, de problèmes respiratoires, pulmonaires et cardiovasculaires, de migraines et d’autres troubles neurologiques parmi les anciens militaires.

Tous ces problèmes de santé auraient pu être évités, a noté un récent article publié dans les médias locaux. 

Les forces armées nord-américaines utilisaient souvent du carburant d’avion ou du diesel pour brûler tout type de déchets, ce qui entraîne beaucoup plus de pollution que les incinérateurs à haute température, signale l’article. 

Mais l’utilisation d’incinérateurs aurait coûté beaucoup plus cher, souligne le document en expliquant qu’il avait été décidé de confier l’élimination de ces déchets à des entrepreneurs tels que Kellogg, Brown & Root, ou KBR, une filiale d’Halliburton. 

De 1995 à 2000, le PDG d’Halliburton était Dick Cheney, devenu en 2001 vice-président des États-Unis et un acteur clé des invasions et occupations nord-américaines en Irak et en Afghanistan. La société KBR a obtenu des contrats passés sans appel d’offres pour traiter un large éventail de questions logistiques liées à la guerre, y compris la suppression des déchets, a indiqué le service d’information Democracy Now. 

Pour maximiser ses profits, KBR a opté pour des puits de combustion polluants et peu coûteux, utilisés pour l’élimination de déchets, de pneus, de peinture et d’autres solvants organiques volatils, de batteries, de munitions non explosées, de produits pétroliers, plastiques et de déchets médicaux, y compris des parties de corps humains. 

Ces décharges en combustion permanente étaient souvent situées à proximité des casernes et les soldats qui y étaient exposés ne disposaient que de peu ou pas d’équipements de protection, explique ce média.

Déjà approuvée par la Chambre des représentants en juillet, le Sénat a donné son feu vert la semaine dernière à la proposition législative connue sous le nom de loi PACT, qui fournira des soins médicaux et des prestations à des millions d’anciens combattants touchés par l’incidence de toxines. 

Actuellement, l’initiative attend toujours la signature du président Joe Biden pour se convertir en loi.

Des analystes politiques ont averti que la loi PACT aidera dans les 10 prochaines années à soulager une partie des souffrances causées par Halliburton pour obtenir des profits de la guerre, mais ne concerne que les victimes nord-américaines, et n’aidera ni les Irakiens ni les Afghans affectés.

peo/ro/dfm

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