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Les petites pharmacies du Panama menacent de fermer

Ville de Panama, 12 août (Prensa Latina) Les propriétaires de quelque 450 petites et moyennes pharmacies au Panama ont menacé aujourd’hui de fermer les établissements en désaccord avec un décret gouvernemental qui réduit de 30 % le prix de 170 médicaments.

Selon le président de l’Union nationale des propriétaires de pharmacies (Unprofa, en espagnol), Orlando Pérez, la décision gouvernementale qui entre en vigueur lundi prochain et maintient également une remise de 20% pour les retraités, les oblige à ne pas passer de nouvelles commandes aux distributeurs de médicaments pour ensuite fermer leurs portes.

Pérez a fait remarquer qu’à aucun moment ils n’avaient été consultés et a assuré que, si ce rabais était maintenu, ce serait la fin de nombreux petits et moyens commerçants.

Unprofa a donné comme exemple que si l’on achète un médicament à un dollar et qu’on le vend à 1,40, suivant les dispositions du Décret exécutif 17, on devrait le vendre à un retraité pour 79 cents sur le dollar, donc on perdrait 21 pour cent sur chaque opération.

Pour sa part, le ministre de la Santé, Luis Francisco Sucre, a salué la mesure adoptée, étant donné que lors de la discussion de la table ronde technique sur les médicaments, plusieurs des fabricants qui font partie de la Fédération des laboratoires pharmaceutiques d’Amérique centrale et des Caraïbes (Fedefarma) ont accepté d’assumer un tiers du pourcentage de réduction.

Il a également admis que les propriétaires de petites pharmacies n’étaient pas représentés lors des tables rondes, et a reconnu que le tiers du prix à prendre en charge par les fabricants n’était pas fixé par écrit.

La réduction de 30 % du coût de 170 médicaments, qui sera en vigueur pendant six mois, prolongeable, n’est ni une subvention ni une mesure de contrôle des prix, car ce coût devra être supporté par la chaîne d’approvisionnement, c’est-à-dire les producteurs, les distributeurs et les pharmacies.

Selon Ivonne Torres, directrice du département de pharmacologie de la faculté de médecine de l’université de Panama, les producteurs doivent baisser les prix pour que les distributeurs puissent les baisser et que les pharmacies puissent vendre au prix demandé.

Pour Unprofa, la mesure ne mettra pas fin aux pénuries de la Caisse de sécurité sociale et du ministère de la Santé, ni au prix élevé des médicaments.

La mesure est également remise en cause par les organisations sociales qui participent à Coclé à une table ronde unique de dialogue avec le gouvernement sur la cherté de la vie.

Le Panama dispose de 610 médicaments de base, et il manque 130 d’entre eux dans le système de sécurité sociale depuis mars dernier, en plus d’être l’un des pays de la région où le prix des médicaments est le plus élevé.

jcc/livp/mem/ga

 
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