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Menaces de manifestations jusqu’à la démission du Premier ministre haïtien

Port-au-Prince, 18 octobre (Prensa Latina) L’ancien sénateur et homme politique haïtien Moïse Jean Charles a menacé aujourd’hui de poursuivre les mobilisations jusqu’à la démission du Premier ministre, Ariel Henry, et a appelé à protester devant les résidences des ministres.  

Lors d’une conférence de presse, le leader du parti Pitit Dessalines a dénoncé le comportement de la police qui, la veille, a gazé des manifestants à proximité de l’ambassade des États-Unis alors qu’il rejetaient une possible intervention de troupes étrangères sur le sol national.

Jean Charles a rappelé aux agents des forces de l’ordre qu’ils se sont montrés « indignes » lors de la manifestation de lundi, oubliant que « leurs parents vivent encore dans les ghettos ».

De même, il a affirmé qu’Haïti n’avait pas besoin de la communauté internationale pour organiser des élections et a qualifié de ridicule la posture de plusieurs pays qui cherchent prétendument une solution à la crise haïtienne.

« Haïti n’est pas une province des États-Unis », a déclaré l’ancien parlementaire tout en saluant la position des pays réticents à une nouvelle occupation de ce pays caribéen.

La veille, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a examiné la demande du gouvernement haïtien de déployer sur son territoire des forces spécialisées internationales pour contenir les bandes criminelles qui bloquent depuis un mois la distribution de carburant, en plus de sécuriser les ports et les aéroports du pays.

J’ai la tâche délicate de porter devant le Conseil de Sécurité le cri d’angoisse de tout un peuple qui souffre et de dire haut et fort que les Haïtiens ne vivent pas, ils survivent, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Victor Généus. 

« Je parle au nom des quatre millions d’enfants qui n’ont pas pu aller à l’école à cause de la violence des gangs. Je parle aussi des femmes et des filles violées et des innocents assassinés», a-t-il ajouté.

Pourtant, dans les rues de Port-au-Prince, Les Cayes, Cap-Haïtien et Miragoane, des milliers de personnes ont manifesté contre une éventuelle intervention et ont rappelé les conséquences de la dizaine d’occupations étrangères au cours des trois dernières décennies.

peo/rgh/Ane

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