Alger, 20 octobre (Prensa Latina) La République Arabe Sarahui Démocratique (RASD) a mis en cause le Secrétariat de l’ONU pour son silence complice en évitant de tenir l’occupant marocain dans les territoires du Sahara Occidental comme responsable de la rupture du cessez-le-feu.
Dans une lettre récente adressée au secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, le président de la RASD, Brahim Gali, a indiqué que cette cessation des hostilités a duré près de 30 ans, dans le cadre d’un plan de règlement de l’ONU et de l’ancienne Organisation de l’unité africaine, aujourd’hui Union africaine.
Ce programme a été accepté par le Front Polisario (FP) et le Maroc en août 1988, et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans ses résolutions, a déclaré le Secrétaire général du FP susmentionné.
Il considère que, comme il l’a dénoncé en octobre 2021, c’est Rabat qui a déployé ses troupes dans la dénommée bande de protection de Guerguerat, dans les territoires libres sahraouis, pour attaquer les civils qui protestaient pacifiquement contre l’occupation marocaine illégale.
Le chef d’État a également estimé que le Maroc avait torpillé en toute impunité le cessez-le-feu de 1991 et l’a accusé d’être responsable des violations, y compris celles qui affectent la présence et le fonctionnement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara Occidental.
Selon le leader du FP, ces deux dernières années, au moins 24 civils, dont un garçon de 15 ans, ont été tués et 12 autres blessés par des attaques de drones des forces militaires marocaines.
Il demande ensuite dans la lettre à Guterres l’action urgente de celui-ci pour que Rabat libère immédiatement et inconditionnellement les prisonniers politiques sahraouis, mettant ainsi fin aux souffrances des prisonniers et de leurs familles.
À plusieurs reprises, le FP a réitéré la nécessité de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable avec les autorités marocaines qui, en correspondance avec les documents de l’ONU, permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
Le Sahara occidental est l’un des 17 territoires non autonomes placés sous la supervision du Comité spécial de la décolonisation de l’ONU. La zone est occupée, pour la plupart, par le Maroc, ce que rejettent de nombreux pays du monde.
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