Port-au-Prince, 8 novembre (Prensa Latina) Le Collectif des médias en ligne a confirmé aujourd’hui qu’ils avaient déposé une plainte officielle auprès du Bureau du Procureur contre des policiers qui avaient arrêté illégalement puis battu le journaliste Robest Dimanche.
Les officiers de l’Unité départementale de maintien de l’ordre ont été accusés de tentative de meurtre et d’agression.
Le Collectif des Médias espère engager une procédure judiciaire contre les personnes impliquées et a assuré qu’il ne s’agissait pas seulement d’un geste responsable mais aussi d’une manifestation de solidarité avec le secteur.
Le 30 octobre, lors d’une manifestation dans cette capitale, des policiers ont agressé Dimanche puis l’ont détenu au commissariat de police de Delmas 33.
Des collègues et des manifestants sont arrivés au poste pour protester contre cette arrestation et pendant que la police dispersait la mobilisation, le journaliste Romelson Vilcin a été touché à la tête par une grenade lacrymogène et est mort quelques heures plus tard dans un hôpital de Port-au-Prince.
Le Collectif a annoncé qu’il déposerait une plainte auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme pour dénoncer l’acte qu’ils ont qualifié de cruel et inhumain.
En 2022, la presse haïtienne a été la cible de nombreuses attaques et au moins six reporters ont été tués par des groupes armés ou des policiers, tandis que d’autres ont été victimes d’enlèvements et d’agressions.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains a rapporté la semaine dernière que 19 journalistes ont été tués ou blessés cette année dans un contexte d’insécurité généralisée et a appelé les autorités à garantir le travail de la profession.
peo/ro/Ane
