Moscou, 30 novembre (Prensa Latina) Pour la Russie, l’intention de l’Iran de développer une arme nucléaire est une spéculation, a précisé mercredi le chef du département de la non-prolifération et du contrôle des armes du ministère des Affaires étrangères, Vladimir Ermakov.
Rien ne véhicule à penser que Téhéran aurait l’intention de reconsidérer sa participation au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et de s’engager dans le développement d’un dispositif explosif nucléaire, a déclaré Ermakov à Spoutnik mercredi.
Selon le représentant diplomatique, de telles spéculations proviennent de ceux qui portent eux-mêmes des armes nucléaires ou qui sont des États non dotés d’armes nucléaires mais qui les hébergent volontairement sur leur territoire.
Ermakov a souligné que l’Iran avait été et restait une partie de bonne foi au traité de non-prolifération nucléaire.
Le plan d’action global conjoint sur le programme nucléaire iranien (JCPOA), scellé en 2015, a définitivement et irrévocablement levé toutes les questions que l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) se posait alors sur Téhéran, a-t-il dit.
Après cela, l’Iran est resté l’État le plus vérifié parmi les membres de l’agence pendant plusieurs années et aucun écart par rapport à ses obligations n’a été détecté, selon Ermakov.
Le TNP, en vigueur depuis 1970, n’autorise que les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine et la Russie (qui remplace l’Union soviétique) à détenir des armes nucléaires et leur interdit de transférer des armes nucléaires ou le contrôle de celles-ci à un pays quiconque.
Les termes de l’accord interdisent également à ces cinq États d’aider les États non dotés d’armes nucléaires, qu’ils soient ou non parties au traité, à fabriquer, acquérir ou contrôler des armes et des dispositifs de destruction massive, alors que ces derniers s’engagent à ne pas les développer.
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