Mexico, 7 décembre (Prensa Latina) L’opposition politique à la Chambre des députés du Mexique a fait bloc mercredi pour mettre un frein à la réforme électorale proposée par le président Andrés Manuel López Obrador.
Les partis Morena, travailliste et vert au pouvoir n’ont pas atteint les 334 voix nécessaires pour obtenir la majorité qualifiée requise pour une réforme de la Magna Carta et se sont retrouvés avec 229 voix pendant que le Parti national (PAN), le Parti révolutionnaire international (PRI) et le Parti révolutionnaire démocratique (PRD) ont accumulé 225 voix.
La lecture des résultats, connus depuis plusieurs jours, a suscité une grande excitation dans les tribunes, car aucun des trois partis d’opposition n’a cédé sa place. Et ce matin, lors de sa conférence de presse, le président Andrés Manuel López Obrador a considéré leur rejet comme acquis.
Face à ce qui était déjà considéré comme un fait irréversible, le président a déclaré qu’il présenterait immédiatement un plan B.
Bien qu’il ne parvienne pas à réaliser les changements structurels proposés dans la réforme, tels que le maintien à 300 des 500 députés actuels, l’élimination des super salaires des conseillers de l’Institut national électoral (INE) et des ministres du Tribunal électoral, le plan B tentera de modifier les lois secondaires qui visent à atteindre ces objectifs.
Alors que les dirigeants du PAN et du PRI ont organisé des conférences de presse, d’abord pour confirmer qu’ils voteraient contre, puis pour célébrer le fait qu’ils ont empêché Morena de remporter deux tiers des députés, les dirigeants de Morena ont défendu la réforme et l’ont jugée nécessaire.
Le coordinateur du parti au pouvoir, Ignacio Mier, a manifesté que ceux qui s’y étaient opposés ont voté contre la pension pour les personnes âgées et les bourses d’études pour les étudiants issus de familles nécessiteuses.
Son adversaire du PRI, Rubén Moreira, a mis en valeur que son parti avait voté contre car, étant donné la proximité des élections présidentielles de 2024, la réforme proposée n’est ni opportune ni prudente.
Il a toutefois précisé que le refus du PRI ne signifie pas un chèque en blanc pour l’INE, un organisme auquel il a demandé l’austérité dans son fonctionnement, la prudence dans ses positions politiques et l’amélioration de ses processus institutionnels.
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