Brasilia, 4 janvier (Prensa Latina) Le président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva a proposé aux chefs d’État du continent la tenue d’un Sommet de l’Amazonie sans précédent même au cours de ce premier semestre, a rapporté aujourd’hui le portail G1.
Une telle suggestion a été faite par Lula lors des réunions bilatérales tenues les jours qui ont suivi l’investiture présidentielle le 1er janvier.
Selon le site, l’idée est de réunir les présidents ou représentants des neuf pays dont les territoires font partie du biome : le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l’Equateur, la Colombie, le Venezuela, la Guyane, la Guyane française et le Suriname.
G1 indique que la question a été discutée lors de réunions bilatérales avec les présidents Gustavo Petro (Colombie), Luis Arce (Bolivie), Guillermo Lasso (Équateur), ainsi que les chefs du Conseil des ministres du Pérou, Luis Alberto OtárolaPenaranda, et de l’Assemblée nationale du Venezuela, Jorge Rodrigues.
Le Sommet de l’Amazonie devrait être organisé par l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), une organisation qui n’a pratiquement joué aucun rôle ces dernières années.
Selon un orateur qui a suivi les pourparlers, l’idée a été bien accueillie par les représentants des pays.
La question a également été abordée lors de la rencontre avec le roi Felipe VI d’Espagne. La France doit également être invitée par la Guyane française, un territoire gauloisd’outre-mer.
Il est probable que des pays qui ne font pas partie de l’Amazonie seront invités en tant qu’observateurs.
Outre le sauvetage de la ligne directrice environnementale et de la coopération entre les pays, l’organisation du Sommet de l’Amazonie remplit deux objectifs, selon les interlocuteurs du président : renforcer les pays de la région dans le débat sur la forêt et soutenir le Brésil pour accueillir la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP25), en 2025.
La forêt amazonienne représente un tiers des forêts tropicales mondiales, jouant un rôle essentiel dans l’entretien écologique, comme la garantie de la qualité des sols, des stocks d’eau douce et la protection de la biodiversité.
Le président d’extrême droite déchu JairBolsonaro a terminé sa quatrième année au pouvoir avec plus de 40 000 kilomètres carrés (km²) déboisés en Amazonie.
Sous son administration, entre 2019 et 2021, le rythme annuel de dévastation de la forêt a doublé par rapport aux années précédentes jusqu’en 2018, élevant la destruction à des niveaux historiques.
Seulement en 2021, plus de 13 000 km² de forêts ont été abattus, la déforestation annuelle la plus élevée en 15 calendriers.
Et apparemment 2022 s’est clôturé avec de nouvelles notes négatives pour la jungle. Elle devrait atteindre environ 15 000 kilomètres carrés, selon les projections de l’Institut national de recherche spatiale, un organisme fédéral chargé de surveiller et de divulguer les données sur la déforestation et les incendies.
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