Brasilia, 11 janvier (Prensa Latina) Le gouvernement brésilien a décidé de renforcer la sécurité dans tout le pays après que des extrémistes de droite ont appelé à de nouvelles manifestations aujourd’hui dans les capitales.
Dans des déclarations à CNN Brésil, le ministre de la Maison civile, Rui Costa, a précisé que ce renforcement était déterminé par le cabinet de crise mis en place par le gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva pour superviser et anticiper de nouveaux actes criminels contre la démocratie.
« On a pris des mesures pour renforcer la sécurité dans tout le pays dès que des lettres annonçant de nouvelles manifestations ont circulé. Par conséquent, par précaution, la sécurité sera renforcée sur l’Esplanade des ministères (où se trouvent les principaux bâtiments publics), dans les villes et dans l’ensemble du pays », a expliqué Costa.
Il a également informé que l’armée devrait protéger les sièges des trois branches du gouvernement, mais sans nécessairement un décret de garantie de l’ordre public, le soi-disant GLO, dans lequel les forces armées prennent le pouvoir.
« Vous n’avez pas besoin d’un GLO pour protéger le palais. La sécurité dans le District Fédéral (DF) est en cours d’intervention et il y aura tout le renforcement de l’Armée pour la protection, en plus des autres forces de sécurité », a-t-il dit.
Sur les réseaux sociaux, des groupes de partisans radicaux du président défait Jair Bolsonaro ont rendu publics des rendez-vous pour des manifestations à 18h00 heure locale mercredi à Brasilia, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Belo Horizonte.
Les manifestations seront pour la « récupération du pouvoir », selon les organisateurs.
Les Bolsonaristas (partisans de l’ex-gouverneur) appellent à une intervention militaire dans le pays et rejettent le troisième mandat de Lula.
Au moins 1 500 de ces extrémistes ont été arrêtés pour les invasions et les actes de vandalisme qu’ils ont perpétrés dimanche au Congrès national, au Tribunal suprême fédéral et au Palais du Planalto, siège du pouvoir exécutif.
À la suite de ces événements, Lula a décrété une intervention fédérale dans la sécurité publique du district fédéral.
Approuvé au Parlement par les deux chambres (députés et sénateur), le texte doit maintenant être promulgué.
En pratique, avec les validations, le Congrès ratifie la mesure jusqu’au 31 janvier, comme le propose le président.
La disposition est prévue à l’article 34 de la Constitution fédérale pour « mettre fin aux atteintes graves à l’ordre public » et « garantir le libre exercice de l’un des pouvoirs dans les unités de la fédération ».
Lors d’une réunion avec les gouverneurs ou représentants des 27 États brésiliens, Lula a déclaré que « nous n’allons pas laisser la démocratie nous filer entre les doigts ».
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