La Havane, 10 février (Prensa Latina) Cuba est maintenant plus près de disposer de son propre vaccin contre le virus du papillome humain (VPH), un projet qui avance avec des résultats encourageants en vue de devenir un candidat vaccin.
Le vaccin est conçu comme un vaccin sous-unitaire et utilise la principale protéine d’enveloppe des VPH 16 et 18, appelée l1, comme antigène.
Cette protéine, lorsqu’elle est produite dans des systèmes recombinants, a la propriété de s’auto-assembler en particules qui ressemblent morphologiquement et immunologiquement aux enveloppes du virus lui-même.
Tous les vaccins mis au point à ce jour utilisent ces nanostructures comme principe actif, et il a été démontré qu’ils induisent une réponse immunitaire qui protège, une fois immunisé, contre l’infection par ces virus.
Les immunogènes approuvés à ce jour comprennent une protection contre les génotypes 16 et 18, responsables de 70 % du développement du cancer du col de l’utérus, raison pour laquelle le projet cubain les utilise également, rapporte Granma.
Le projet a été divisé en trois étapes, la première étant le développement et la production des systèmes de production ; dans le cas de la nation antillaise, la bactérie Escherichia coli est utilisée comme hôte.
D’autre part, les conditions de purification des protéines sont établies, suivies de l’assemblage de ces particules de type viral à partir des protéines purifiées.
Maintenant que les antigènes de laboratoire structurellement corrects sont prêts, l’évaluation immunogénique, c’est-à-dire la capacité de ces structures à induire ces réponses dans des modèles animaux, sera réalisée.
La deuxième étape consiste à adapter le processus d’obtention de ces particules développées en laboratoire à une plus grande échelle, permettant ainsi le développement du candidat vaccin en tant que tel dans une formulation prête à l’essai.
L’objectif du pays est de disposer d’un candidat vaccin formulé prêt à être évalué sur des modèles animaux pour la toxicologie et la réponse immunitaire avant la fin de l’année.
Jusqu’à présent, avec les résultats obtenus, le projet a de grandes chances de réussir, souligne le journal.
Le futur vaccin est une opportunité de protéger la population féminine contre un problème de santé fondamental tel que le cancer du col de l’utérus et les autres lésions associées à l’infection par le HPV.
Les scientifiques cubains impliqués dans ce plan ont pour objectif de vacciner cette tranche de la population âgée de 9 à 15 ans d’ici 2030.
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