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La fin du blocus contre Cuba favoriserait la sécurité sanitaire mondiale

Vaccination d'une jeune fille à Cuba
Washington, 4 juin (Prensa Latina) Le président des États-Unis, Joe Biden, pourrait faire un grand pas vers la sécurité sanitaire mondiale en levant les politiques draconiennes mises en œuvre par son prédécesseur contre Cuba, ont estimé cette semaine deux experts dans une tribune publiée par The Washington Post.

Les signataires de cette dernière, Achal Prabhala et Vitor Ido, ont loué la capacité de l’île à développer, produire et partager avec le reste du monde ses vaccins contre la Covid-19, et ce malgré le blocus économique, commercial et financier que Washington lui impose depuis plus de 60 ans.

Ils ont reconnu que la fin des mesures punitives contre l’industrie biotechnologique cubaine, qui a les moyens de concevoir des vaccins et des traitements de pointe, serait bénéfique pour les pays incapables de payer les prix élevés proposés par les compagnies pharmaceutiques des pays dits développés.

Au cours de la crise provoquée par la Covid-19, ont-ils rappelé, les États-Unis ont eu l’occasion de partager leur technologie et brevets de vaccins, et avoir choisi de ne pas le faire a prolongé la pandémie sur leur territoire et à l’étranger.

Cependant, ils ont souligné que l’histoire de Cuba, une île systématiquement bloquée, et sa quête pour rendre ses propres vaccins efficaces accessibles à tous offre des leçons cruciales.

Ils ont évoqué comment, alors que la variante Delta du coronavirus SARS-CoV-2 ravageait l’Inde et faisait son chemin dans le monde entier, les dons des États-Unis et de l’Europe ont été insuffisants pour résoudre le problème mondial.

Comme ils l’ont expliqué dans leur tribune intitulée : « Prochaine pandémie, laissez Cuba vacciner le monde », ces gouvernements occidentaux n’ont pas pu persuader les entreprises qu’ils avaient pourtant financées de partager les technologies qui auraient permis à d’autres de fabriquer leurs propres vaccins.

Dans ce sombre tableau, il a été surprenant d’apprendre que l’État cubain avait mis au point deux vaccins efficaces contre ce coronavirus, à partir de zéro, et avait ensuite promis de partager sa propriété intellectuelle dans le monde entier, ont-ils manifesté.

Étonnamment, Cuba a finalement exporté presque autant de doses de vaccins qu’il en a utilisées, approvisionnant le Venezuela, le Mexique, le Vietnam, la Syrie, le Nicaragua, la Biélorussie et l’Iran.

Malgré une telle contribution, les mesures contre le pays antillais sont de plus en plus renforcées, par l’application d’une pression politique et financière constante, qui cherchent à l’isoler non seulement des États-Unis mais aussi du monde, ont-ils condamné.

Sur ce point, les auteurs ont souligné comment l’ancien président Donald Trump (2017-2021) a non seulement révoqué le rapprochement préconisé par son prédécesseur Barack Obama (2009-2017), mais a également désigné Cuba comme un État parrain du terrorisme en 2021.

Et cela signifie que, même dans les pays où il est légal de faire des transactions avec l’île, peu de banques sont prêtes à risquer de lourdes amendes et des sanctions pénales de Washington pour être perçues comme des partisans du terrorisme, ont-ils précisé.

Les auteurs ont conclu que ce blocus des états-Unis imposé à l’île, qui dure depuis plus de 60 ans, ne nuit pas seulement à Cuba, mais aussi au monde.

Achal Prabhala est le coordinateur du projet AccessIBSA, qui fait campagne pour l’accès aux médicaments en Inde, au Brésil et en Afrique du Sud, et Vitor Ido est responsable au sein du Programme de santé, propriété intellectuelle et biodiversité du South Centre à Genève, en Suisse.

peo/mgt/Ifs

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