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La crise en Haïti menace les Caraïbes

Port-au-Prince, (Prensa Latina) Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), António Guterres, a récemment appelé la communauté internationale à apporter des réponses face à la "situation tragique" que traverse Haïti et qui, a-t-il souligné, constitue une menace pour la sécurité de la région des Caraïbes.

Les déclarations de Guterres après sa rencontre avec le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, sont un nouvel appel de l’organisme multilatéral pour déployer des troupes en Haïti, afin de lutter contre la montée de la violence des bandes qui contrôlent la capitale et d’autres villes départementales.
« Les besoins humanitaires sont dramatiques. Nous sommes face à un système politique paralysé et des niveaux de violence absolument atroces », a-t-il déclaré.
L’ONU avait déjà comparé l’insécurité dans la nation caribéenne avec celles de conflits armés, notamment par l’augmentation des nombres de meurtres, d’enlèvements et d’incursions des gangs dans les quartiers résidentiels. Dans ce pays les actions criminelles perturbent gravement des activités essentielles telles que la distribution de carburant, l’éducation, la santé et même l’administration publique.
De janvier à avril, plus de 1400 personnes sont mortes des suites de la violence, dont environ 600 au cours du quatrième mois de l’année, et 400 autres ont été enlevées, selon les données de l’ONU.
Plusieurs organisations ont dénoncé le fait que le scénario actuel en Haïti, en raison de l’insécurité croissante, de la récession économique, de l’augmentation de la pauvreté, des troubles politiques et de l’absence de consensus national, entraîne de graves violations des droits de l’homme.
L’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021 a aggravé la crise institutionnelle dans un pays sans parlement depuis janvier 2020 et avec un système judiciaire touché par des grèves récurrentes et sans figure d’autorité.
Tout cela a un impact négatif sur la population parce que les entités étatiques qui doivent intervenir ne fonctionnent pas, a reconnu Renan Hédouville, coordinateur du Bureau de la protection du citoyen.
À cela s’ajoute maintenant la réaction des civils, certains ayant commencé à lyncher des membres présumés de gangs face au silence des autorités.
Plus d’une centaine de membres présumés de gangs ont été tués et leurs corps brûlés et mutilés par des citoyens en colère à Port-au-Prince, Artibonite, Le Cayes, Hinche et ailleurs, ce qui alimente d’autant plus la violence.
peo/(Tiré de l’hebdomadaire Orbe de Prensa Latina)

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