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Le Maroc expulse des avocates espagnoles du Sahara Occidental

Rabat, 3 juin (Prensa Latina) Les avocates espagnoles Inés Miranda et Lola Travieso, désignées pour enquêter sur les violations commises contre les prisonniers sahraouis, ont été expulsées par les autorités marocaines de Laâyoune, ont dénoncé aujourd’hui des organisations juridiques.

Les avocates, membres du Conseil général des avocats espagnols, étaient en mission d’observation au sujet de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et ont été informés avant d’atterrir à l’aéroport de Laayoune qu’elles ne pouvaient pas descendre de l’avion, et ont donc dû retourner aux îles Canaries sur le même vol.
Toutes deux ont expliqué s’être identifiées et avoir montrées aux gendarmes du royaume leurs cartes de présentation, mais n’avoir reçu aucune autre réponse que l’expulsion immédiate du territoire sahraoui.
«Les forces marocaines nous ont empêchés par la force de descendre de l’avion. Je n’ai pu descendre que trois marches et nous avons dû reculer. Nous allions rencontrer différentes instances des droits de l’homme et les familles de prisonniers politiques sahraouis», a déclaré Miranda.
Elle a souligné qu’elles avaient rendu compte de leur voyage à la présidence du gouvernement espagnol, au ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et à différentes instances nationales. C’est pourquoi elles dénonceront et exigeront que le gouvernement espagnol se prononce sur l’attitude du Maroc avec les observateurs des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Le Conseil général des avocats espagnols a déjà déposé une plainte écrite auprès du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, dans laquelle il indique qu’avant leur expulsion, les juristes ont été détenues illégalement et ont subi un «traitement vexatoire pendant plusieurs heures à l’aéroport de Laayoune».
Le Conseil a également indiqué que depuis la fin du cessez-le-feu décrété par les Nations Unies en 2020, la répression et la persécution politique à l’encontre de la population civile sahraouie dans les zones occupées par le Maroc ont augmenté.
Les avocates se rendaient sur place pour enquêter sur les allégations de violations graves des droits de l’homme formulées par des militants et des proches de prisonniers politiques sahraouis qui auraient été perpétrées par des membres des forces marocaines.
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