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L’État chilien condamné à indemniser une sénatrice blessée lors du soulèvement social

Santiago du Chili, 8 juin (Prensa Latina) Un tribunal chilien a condamné l’État à verser une indemnisation à l’actuelle sénatrice Fabiola Campillai, qui a été grièvement blessée par un carabinier lors du soulèvement social de 2019.

Dans la nuit du 26 novembre de cette même année, alors qu’elle se rendait dans une usine pour travailler, Campillai, alors âgée de 37 ans et mère de trois enfants, a reçu une grenade lacrymogène au visage.
L’engin a été tiré à bout portant par l’officier des carabiniers Patricio Maturana et lui a provoqué de nombreuses fractures au visage et au crâne et la perte totale de la vue, du goût et de l’odorat.
Il s’agit d’un cas emblématique de la brutalité policière perpétrée au cours de ces mois-là contre la population civile au Chili, qui a fait plus de 30 morts et des milliers de blessés, dont beaucoup grièvement.
Fabiola Campillai s’est ensuite présentée comme candidate indépendante au Sénat pour la région métropolitaine de Santiago et a remporté son siège en novembre 2021.
Elle-même et sa famille ont porté plainte contre l’État chilien pour de graves dommages physiques, moraux, économiques, psychologiques et sociaux subis à la suite de cette agression, survenue alors qu’elle ne participait même pas aux manifestations.
Son agresseur, l’ex-capitaine Patricio Maturana, a été séparé du corps des carabiniers et condamné à 12 ans et 183 jours de prison.
Finalement, la Cour d’Appel de San Miguel a rendu un jugement favorable à la demande de Campillai où il a été établi que cette agression « a impliqué une rupture dans son histoire vitale, affectant gravement le plan physique, psychologique, fonctionnel, social et familial ».
Le tribunal a ordonné à l’État de verser une indemnité de 680 millions de pesos (850 000 dollars) à la victime et à son noyau le plus proche, son mari, ses trois filles, sa mère et sa sœur, en compensation des souffrances causées.
La sénatrice a qualifié le jugement de précédent important.  » Mon cas nous fait réfléchir sur la nécessité d’une réparation intégrale pour les victimes de violations des droits de l’homme et de réformes profondes des forces de police et des forces armées dans notre pays », a-t-elle manifesté.
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