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Che Guevara et Prensa Latina, une histoire commune

La Havane, 14 juin (Prensa Latina) Ernesto Guevara de la Serna fête aujourd'hui ses 95 ans, quelques jours avant que l'agence de presse Prensa Latina, dont il a promu la création, n'atteigne son 64e anniversaire, avec pour mission d'informer la vérité.

Voilà deux anniversaires qui convergent dans l’histoire et sont imbriqués dans l’œuvre du combattant internationaliste et la saga de l’Agence d’Information d’Amérique latine, que le Che a proposé d’appeler Prensa Latina, le premier et principal média alternatif en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Le commandant de la Sierra Maestra avait 31 ans lorsque Prensa Latina, ou PL à l’époque, selon le premier câble qui sortait des télétypes de son siège à La Havane, a vu le jour.
L’histoire montre qu’au début de cette entreprise, des journalistes cubains et d’autres pays du continent se sont réunis à La Havane avec l’objectif de faire face à la guerre médiatique et aux mensonges propagés contre la révolution cubaine naissante.
Le 22 janvier 1959, lors d’une conférence de presse bondée, Fidel Castro déclare à des journalistes venus de différentes latitudes : »Nous n’avons pas de câbles internationaux et vous, les journalistes latino-américains, n’avez d’autre choix que d’accepter ce que vous dit le câble qui n’est pas latino-américain. »
Le leader révolutionnaire cubain a ajouté : « …je vous dis que la presse latino-américaine devrait avoir les moyens de connaître la vérité et ne pas tomber victime de mensonges ».
Cela s’est passé à l’époque de l’opération « Vérité », qui comptait Fidel Castro et Ernesto Guevara parmi ses organisateurs, et dont le premier directeur était le journaliste argentin Jorge Ricardo Masetti.
C’est l’embryon de Prensa Latina, qui couvre aujourd’hui dans ses bureaux les célébrations à Cuba et dans le monde entier de l’anniversaire du commandant guérillero, tout en insistant sur le fait que sa mission fondatrice soit la voix des dépossédés et des causes justes.
Le Che a maintenu une relation ininterrompue avec Masetti, qui l’a interviewé dans la Sierra Maestra en avril 1958 pendant la lutte contre la dictature de Fulgencio Batista, alors président de Cuba.
Prensa Latina retenait son attention et il s’y rendait relativement souvent, veillant sur son bon fonctionnement, développement et sur ses défis dans un contexte de désinformation.
À l’occasion d’un de ses récents anniversaires, le livre «  Che Guevara en el lente de Prensa Latina » (Che Guevara dans l’objectif de Prensa Latina) a été publié en collaboration avec la maison d’édition Ocean Sur.
Les images d’Ernesto Guevara réalisées par l’équipe de photographes de l’agence ont trempé l’ouvrage, très suivi par les lecteurs, des clichés peu connus qui placent le Che dans des moments les plus significatifs de l’histoire de Cuba et aussi de l’agence qu’il a aidé à fonder le 16 juin 1959, et à laquelle le gouvernement des États-Unis croyait donner à peine un mois d’existence.
En ce 95e anniversaire du Che, Prensa Latina continue d’aller de l’avant, entre conquêtes et défis, dans une lutte permanente contre la désinformation, la manipulation et les fausses nouvelles qui continuent d’être tissées.
L’héritage du commandant de la guérilla a donné à l’agence au cours de ces plus de six décennies de création un air multimédia diffusant plus de 400 dépêches quotidiennes et éditant une vingtaine d’articles.
L’agence comprend une photothèque et rassemble des images des événements les plus importants à Cuba et dans le monde, de services de radiodiffusion et de télévision et participe aux réseaux numériques les plus divers.
Son message, cubain, latino-américaniste, tiers-mondiste, est traduit en plusieurs langues, alors que des correspondants dans près de 40 pays et des dizaines de collaborateurs, dont de grands écrivains du continent, s’emploient à donner vie à Prensa Latina, une agence au service de la vérité qui porte d’ailleurs le sceau de Guevara.
jcc/may

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