Le professeur cubain José Luis Perelló a parlé au début de la réunion (19-23 juin, à l’Institut international de journalisme José Martí à La Havane) de la deuxième opportunité pour la sous-région en termes de tourisme et de tendances de la période post-Covid.
Dans son allocution intitulée « Les défis du tourisme dans les Caraïbes », le spécialiste a souligné que des changements se produisent au fil du temps.
Selon lui, il existe un nouveau voyageur qui évite les publicités télévisées et réserve lui-même ses voyages, ses hôtels et ses sièges d’avion, le tout à partir de téléphones intelligents et de tablettes, d’où l’importance des technologies de l’information.
Il a souligné que les Caraïbes se voulaient une macro-destination touristique et donc une multi-destination qui englobe 52 millions d’habitants, dans 30 territoires dont la frontière est maritime.
Il a expliqué qu’il y avait deux problèmes clés dans la région, le tourisme de croisière et les problèmes climatiques tels que les ouragans et l’invasion des sargasses. Dans les Caraïbes, il y a 380 000 chambres dans 2 575 hôtels classés, et malgré cela, 256 nouveaux établissements sont en cours de construction, ce qui représente 85 000 chambres.
Il s’ensuit qu’il y a deux questions liées mais distinctes, l’immobilier et le travail des agences de voyage, puisque les hôtels sont taxés sur la valeur des actions des principales entreprises du domaine.
Il existe 51 aéroports et 97 ports, alors que 45 % des opérations de croisière dans le monde sont situées dans les Caraïbes.
Parmi les projections, il a souligné la portée des stratégies de pays comme la Chine ont dans cette région, compte tenu de la tendance à renforcer la modalité Sun and Beach dans tous les pays de la zone, avant d’autres styles de vacances.
Les plus importantes compagnies maritimes du monde ont 245 itinéraires rien que dans les Caraïbes, et la possibilité de l’apparition dans quelques années d’une nouvelle compagnie maritime de haute technologie créée par la Chine est déjà proche.
Il a indiqué que sur les 20 plus grandes chaînes hôtelières du monde, six étaient chinoises, un pays qui compte plus de 26 000 chambres d’hôtel.
Ces indicateurs laissent entrevoir de nouvelles tendances et des changements en termes d’entreprises leaders dans les Caraïbes et ailleurs. Nombre de ces projets s’inscrivent dans le cadre de la « ceinture et route » de la Chine, avec l’Amérique latine en ligne de mire.
Pour l’analyste, la Russie est un autre pays dont l’influence dans la région ne cesse de croître. Il a cité en exemple le Forum de Saint-Pétersbourg qui s’est récemment achevé et auquel 130 pays ont participé et qui a débouché sur plus de 270 accords.
Il a constaté le fait qu’un centre logistique pour le commerce entre la Russie et l’Amérique latine était en cours de préparation à Cuba dans la zone spéciale de développement de Mariel (ZEDM), ce qui donnerait u coup de pousse s aux questions stratégiques comme le tourisme multi-destination.
Perelló a souligné que les tendances les plus récentes dans le domaine du tourisme étaient la disponibilité des bateaux de croisière, la résolution des situations fiscales et tarifaires, le manque de main-d’œuvre, l’insécurité et le développement des infrastructures.
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