La situation est aggravée car les employés chargés de redémarrer le processus sont en grève depuis vendredi pour réclamer cinq mois d’arriérés de salaire, a déclaré Pierre Michel Felix, vice-président de la Fédération syndicale des travailleurs de l’EDH, à l’émission de radio Magik 9.
« Il ne s’agit pas d’un arrêt forcé comme lorsque les salariés d’EDH ont appuyé sur le bouton d’arrêt d’urgence de la centrale de Péligre. Une fois le circuit activé, ce sont les employés chargés d’initier le processus de redémarrage de la centrale qui sont en grève », a expliqué le syndicaliste.
Il rappelle que les déclenchements de sous-stations étaient fréquents et pouvaient être provoqués par la moindre défaillance, mais qu’ils n’entraînent pas toujours une coupure générale du réseau.
Le syndicaliste a appelé les grévistes à proposer une trêve afin de limiter l’impact du manque d’électricité sur la population, et a exhorté les autorités à répondre aux demandes des grévistes.
Les travailleurs de la centrale hydroélectrique de Péligre se sont mis en grève pour réclamer cinq mois d’arriérés de salaires.
Fin avril, le gouvernement s’est engagé à payer deux mois d’arriérés au début du mois suivant et les trois autres à la fin du mois de mai, mais il n’a respecté que la première des échéances.
Ce mouvement intervient un mois et demi après un mouvement similaire qui a privé le pays d’électricité pendant un mois. La crise énergétique, couplée à la pénurie de carburant, a entraîné une réduction des services, y compris dans les hôpitaux publics.
jcc/livp/ane
