L’affaire a été classée sans suite en novembre 2022 par le tribunal de la Croix des Bouquets pour manque de preuves, mais le ministère public a déposé un recours en appel qui est actuellement examiné par le tribunal de Port-au-Prince.
« Pour diverses raisons : crise politique, dysfonctionnement des tribunaux, état de santé de M. Jean Bart, depuis novembre 2022, la cour d’appel n’a jamais été en mesure d’examiner l’appel. La première audience a eu lieu le 26 juin 2023, au cours de laquelle le tribunal a souligné l’absence de victime dans une affaire de délit sexuel », a déclaré l’avocat de Jean Bart, Stanley Gatson, au quotidien Le Nouvelliste.
Lundi, les juges ont entendu des représentants des organisations Solidarité des Femmes Haïtiennes, Maison des Femmes, Femmes d’Haïti, le Collectif des Avocats Spécialisés en Contentieux des Droits Humains et le Réseau National de Défense des Droits Humains.
Toutefois, selon Stanley Gatson, les déclarations des organisations n’apportent rien de nouveau à l’affaire et il a souligné qu’aucune victime ne s’était présentée.
Au niveau international, Jean Bart a été acquitté des mesures prises par la FIFA.
La commission d’éthique de l’organe directeur du football mondial avait déclaré le représentant haïtien coupable d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle contre plusieurs joueuses, y compris des mineures.
Le comité s’était prononcé pour une interdiction à vie de toute activité liée au football (administratives, sportives et autres) aux niveaux national et international, en plus du paiement d’une amende.
Cependant, il a été acquitté par le Tribunal d’arbitrage sportif en février dernier, faute de preuves, ce qui a été ratifié fin juin.
Tout ce scandale avait éclaté après la publication d’un article du journal britannique The Guardian contenant des accusations de plusieurs footballeuses contre « Dadou », qui ont affirmé avoir été victimes d’abus sexuels et d’intimidation.
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