Les parlementaires pro-gouvernementaux ont indiqué que la mesure est nécessaire car il y a encore des membres de gangs en liberté dans le pays, comme en témoigne le siège militaire en cours dans le département de Cabañas, où plus de 56 terroristes ont déjà été arrêtés et où ont été saisies des armes telles que des fusils AK-47, AR-15 et M-16, des grenades et d’autres équipements logistiques de guerre.
La mesure a été approuvée à la demande du Cabinet de sécurité et les parlementaires de Nuevas Ideas (Nouvelles idées), parti au pouvoir, ont déclaré qu’elle sera prolongée autant de fois que nécessaire jusqu’à en finir avec les criminels.
Marlenis Funes, députée du Front Farabundo Martí pour la Libération Nationale (FMLN) a accusé le gouvernement de faire du régime d’exception le centre de sa campagne présidentielle et d’arrêter des centaines d’innocents.
La mesure suspend trois garanties constitutionnelles qui sont : le droit à la défense, la durée maximale de détention sans audience et le secret des télécommunications.
Selon la dernière mise à jour fournie par les autorités de sécurité, depuis la mise en place de ce régime plus de 71 479 personnes ont déjà été capturées, bien que des porte-parole officiels indiquent qu’entre 20 et 30 % de ces groupes criminels sont en toujours en liberté.
Dans le même temps, les critiques des organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile se poursuivent.
À cet égard, la responsable anti-corruption de Cristosal, Ruth Eleonora López, a assuré que le régime perpétue également l’impunité en condamnant des victimes innocentes et en garantissant moins de temps de prison à des membres de gangs.
López a assuré que les mesures de sécurité extraordinaires mises en place par le gouvernement salvadorien « ne sont pas nécessaires » pour garantir l’arrestation, la poursuite et la condamnation des personnes qui commettent des crimes.
Elle a affirmé que ces mesures sont utilisées « pour maintenir emprisonnés des innocents, dans le cadre du régime d’exception ».
La nouvelle prolongation a été approuvée par 67 voix pour, six contre, six abstentions et cinq absences, et entrera en vigueur le 15 août.
peo/livp/jha/lb