Dans sa publication hebdomadaire La lettre électronique Hebdo, qui circule auprès de milliers de lecteurs sur le sol français, l’organisation a précisé qu’il y a quelques jours une banque lui a notifié la fermeture de son compte courant pourtant géré depuis plusieurs années sans incident, une décision que l’entité n’a pas justifié officiellement.
Selon l’association créée en 1995, ce fait confirme que la banque française obéi à l’extraterritorialité du blocus économique, commercial et financier que les États-Unis imposent à Cuba depuis plus de 60 ans.
Il est inadmissible que cela se produise et qu’une politique illégale selon les normes internationales soit appliquée contre une organisation française vouée à l’objectif de développer la coopération entre les deux pays, a manifesté l’association.
CubaCoop a rappelé que cet aspect extraterritorial du blocus de Washington a déjà conduit dans un passé récent au paiement d’une amende de plusieurs millions de dollars par la banque BNP Paribas.
De même, elle a annoncé recourir aux autorités françaises, dont le président de la République, pour exiger que les lois nationales et celles de l’Union européenne (UE) soient respectées, dans le plein exercice de leur souveraineté, ce qui passe par le refus d’interférence de règles étrangères.
De même, l’association engagée dans de nombreux projets sur l’île, dans des secteurs tels que l’eau, l’assainissement, l’alimentation, la culture et le sport, a réitéré sa condamnation du blocus et son appel à travailler de manière coordonnée en Europe pour le combattre.
En janvier dernier, CubaCoop a déposé une pétition au Parlement européen avec des organisations d’Espagne, d’Italie et de la Suède pour exiger que l’UE assume ses responsabilités et affronte la politique extraterritoriale des États-Unis, qui affecte les entreprises, les banques et les citoyens du vieux continent.
La commission des pétitions de ce parlement a déclaré la demande recevable, ce qui pourrait donner lieu à des discussions sur le sujet.
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