« L’aide de la France est basée sur le fait de donner d’une main et de récupérer trois ou quatre fois plus de l’autre », a déclaré le porte-parole du gouvernement de transition, Jean Emmanuel Ouédraogo, dans une interview à la presse.
Le Burkina Faso a exigé il y a plusieurs semaines le départ des troupes françaises stationnées dans le pays, dont il reproche au commandement sa tiédeur dans la confrontation avec les groupes armés islamistes implantés dans la région depuis 2015, et dont l’action a déclenché la destitution du président Jean Marc Roc Kabore en 2022.
Fait aggravant, après le coup d’État militaire au Niger voisin et les menaces d’intervention de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le gouvernement burkinabé a prévenu qu’il considérerait toute action militaire contre les nouvelles autorités de Niamey comme une déclaration de guerre à son égard.
La France, qui a des intérêts stratégiques au Niger, notamment des mines d’uranium qui alimentent ses centrales thermonucléaires, pousse à une action forte de la Cedeao.
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