Dans des déclarations à la presse lors du Sommet africain sur le climat, le haut représentant a souligné la nécessité de réformes profondes pour que les institutions financières du monde répondent mieux aux besoins des pays en développement et en particulier de ce continent.
Guterres a indiqué que ce sera l’un de ses appels lors de prochaines réunions ce mois-ci, lorsqu’il participera, en outre, au Sommet Asean-ONU, en Indonésie, suivi de la réunion du G20, en Inde, et du G77 + Chine, à Cuba.
Nous avons besoin d’un système financier international doté d’une architecture favorable aux pays en développement en général et aux Africains en particulier, et nous avons besoin d’une réforme du Conseil de sécurité dans laquelle l’Afrique aura enfin un siège permanent, a-t-il ajouté.
Le titulaire de l’ONU a appelé à recapitaliser et à changer le modèle d’affaires des banques multilatérales tout en garantissant un mécanisme efficace d’allègement de la dette qui soutienne les suspensions de paiements, des délais de prêt plus longs et des taux plus bas pour les nations africaines.
La promotion d’une transition verte juste et équitable tout en soutenant le développement plus large sur tout le continent nécessite une correction drastique de cap, a-t-il affirmé.
A cet égard, il a rappelé son appel aux nations les plus riches à promouvoir les objectifs de développement durable avec au moins 500 milliards de dollars par an et aider ainsi les pays en développement à investir dans leurs populations et dans les systèmes dont ils ont besoin.
«Au cœur de toutes ces injustices, le système multilatéral ne reflète pas l’Afrique d’aujourd’hui, ni un monde qui devient de plus en plus multipolaire», a-t-il averti.
Les structures de gouvernance mondiale, a-t-il manifesté, reflètent le monde tel qu’il était, et non tel qu’il est.
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