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L’OTAN envisage d’analyser la rencontre du dirigeant hongrois avec Poutine

Bruxelles, 20 octobre (Prensa Latina) L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) envisage aujourd’hui de convoquer ses ambassadeurs pour discuter d’une rencontre en Chine entre le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président russe Vladimir Poutine.

Les partenaires de la Hongrie au sein de l’OTAN ont fait part de leurs préoccupations en matière de sécurité à la suite de la rencontre entre Orban et Poutine dans le cadre du Forum de la Route de la soie de Pékin, a déclaré l’agence Bloomberg.
Une telle situation met en exergue l’approfondissement des différences au sein de l’alliance atlantique, à partir des liens entre Budapest et Moscou, a estimé le média en question.
La Hongrie est accusé de saper la prétendue unité de l’Occident en maintenant des accords énergétiques avec la Russie, en limitant l’aide militaire à l’Ukraine, en empêchant l’élargissement de l’OTAN et en exigeant publiquement la suspension des sanctions contre Moscou.
Cependant, les autorités magyares estiment qu’elles ne défendent que des intérêts nationaux pour assurer une stabilité de leurs tarifs énergétiques internes, contrairement à la hausse observée dans d’autres pays européens qui ont bloqué les achats à la Russie.
En outre, le gouvernement hongrois estime que lesdites aides militaires ne font que prolonger la guerre en Ukraine où, le 24 février de l’année dernière, Poutine a ordonné une « opération militaire spéciale » pour protéger la population de la région du Donbass en proie au soulèvement.
La Hongrie, dont la minorité en Ukraine a par ailleurs été victime de limitation concernant l’enseignement de la langue magyare par des lois promulguées par Kiev, note que les plus de 10 000 mesures punitives appliquées contre Moscou ont un effet boomerang et causent désormais plus de dommages aux économies européennes qu’à celle de la Russie.
Les médias rappellent que Poutine a eu des rencontres récentes avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont la nation est également membre de l’Alliance atlantique, mais que celles-ci n’ont pas conduit à une convocation des diplomates de ce bloc.
La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, a estimé hier que la réunion entre Poutine et Orban était une affaire gênante et dénuée de toute logique, ce à quoi le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovac, a répondu par une référence aux liens du mari de celle-ci avec la Russie.
Zoltan a souligné que le mari de la chef du gouvernement, Arvo Hallik, entretient des relations commerciales avec Moscou par l’intermédiaire de ses sociétés et qu’il encourage d’autres entrepreneurs estoniens à faire de même.
Pour ces activités, Hallik a reçu des bénéfices d’un demi-million d’euros, alors que sa femme appelait face aux médias à une recrudescence des sanctions contre la Russie et ses citoyens, a-t-il rappelé.
peo/mgt/to

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