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L’histoire nous jugera sur la crise à Gaza, averti une agence de l’ONU

Ramallah, 27 octobre (Prensa Latina) L’histoire nous jugera si un cessez-le-feu n’est pas instauré dans la bande de Gaza, où de nombreuses personnes ont été tuées par les bombardements israéliens, mais où beaucoup d’autres seront tuées par le blocus, a averti aujourd’hui l’UNRWA.

Personne ne pourra dire « je ne savais pas », parce que les images, les enregistrements et les voix d’une souffrance indescriptible arrivent à chaque heure de Gaza, a averti Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa).
Pourquoi le monde n’a-t-il pas la volonté d’agir et de mettre fin à cet enfer sur terre ?, a questionné le fonctionnaire lors d’une conférence de presse à Jérusalem.
« Les médicaments s’épuisent. La nourriture et l’eau se tarissent. Les rues de Gaza ont commencé à déborder d’eaux usées », a-t-il souligné.
Cette enclave côtière est au bord d’un danger massif pour la santé, car des risques de maladie sont à venir, a-t-il souligné.
Lazzarini a accusé Israël d’infliger un châtiment collectif à 2,3 millions de Palestiniens en coupant les approvisionnements en vivres, eau et carburant.
Tout en reconnaissant l’importance de l’entrée de plusieurs convois de camions humanitaires en provenance d’Égypte, il a assuré que ceux-ci étaient insuffisants face à l’ampleur de la crise.
Ces convois ne changeront pas le fait que Gaza est étranglée, alors que son peuple se sent rejeté, aliéné et abandonné, a-t-il dénoncé.
« Nous devons éviter de faire passer le message que quelques camions par jour signifient que le siège est levé, ce n’est pas vrai, ce système est voué à l’échec », a-t-il répété.
Pour réussir, a-t-il affirmé, nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire dans ce territoire.
Les civils ont payé un prix stupéfiant, plus d’un million de personnes ont été déplacées, des quartiers entiers rasés, des milliers de morts, des milliers d’autres ont été blessés et n’ont presque plus accès aux hôpitaux, a-t-il manifesté.
Lazzarini a averti qu’après trois semaines de guerre, les gens se retournent dans leur désespoir contre l’UNRWA, ce qu’il a jugé normal parce que « nous sommes le visage de la communauté internationale, la même communauté internationale qui semble avoir tourné le dos ».
Je regrette que l’aide humanitaire, un droit fondamental, soit constamment remise en question et que, dans le même temps, le désespoir soit transmis en direct sous notre surveillance, a-t-il déclaré.
Le fonctionnaire a refusé d’assimiler le Hamas à la population enclavée en considérant cette stratégie « comme une équation visant à déshumaniser les gens, visant à justifier l’injustifiable ».
peo/mem/rob

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