La plate-forme a réagi à la publication de 11 rapports de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) qui désigne d’anciens législateurs et fonctionnaires, ainsi que d’autres acteurs étatiques dont les actions ont coûté à l’État environ quatre milliards de gourdes (30,3 millions de dollars) ou deux pour cent du budget national pour l’exercice 2022-2023.
FJKL a dénoncé la corruption comme un fléau qui sape le développement économique et social du pays et porte atteinte à la démocratie.
Elle a également regretté que, depuis la création de l’ULCC en 2004, le taux de condamnation n’ait été que de 1,14 % pour les affaires examinées par l’organisme pendant près d’une décennie.
La plate-forme de défense des droits de l’homme a critiqué le fait que depuis 2004, 87 rapports de l’ULCC ont été transmis aux tribunaux, dont 42 sous l’administration actuelle, et qu’une seule condamnation pénale, celle de l’ancien capitaine Edrick Léandre, et quatre ordonnances de renvoi ont été enregistrées.
Pour l’organisme, ce qui réduit la corruption, c’est la possibilité pour les contrevenants d’être découverts, arrêtés et punis, ce qui remplit en outre la triple fonction de réduire la récidive par l’emprisonnement, compenser la communauté et agir comme mesure dissuasive.
La FJKL a également encouragé l’Unité de lutte contre la corruption à mettre les rapports à la disposition des groupes de la société civile afin de faciliter la surveillance publique et le suivi par la justice.
Elle a également exhorté les autorités fiscales à donner suite aux rapports d’enquête de l’ULCC et la justice à prendre des ordonnances dans les délais fixés par la loi.
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