Lors d’une intervention face aux médias, Guterres a insisté sur la nécessité de stopper l’extraction de combustibles fossiles car elle provoquera «une hausse catastrophique de la température de trois degrés Celsius d’ici la fin du siècle ».
«Si nous continuons comme nous sommes, et j’espère fermement que nous ne le ferons pas, les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental traverseront un tournant mortel », a averti le haut représentant.
Lors de la COP28 à Dubaï, qui commence à la fin de la semaine aux Émirats Arabes Unis, « les dirigeants doivent briser ce cycle », a-t-il déclaré.
De nouveaux chiffres annoncés par l’ONU révèlent que la glace de mer au pôle Sud est actuellement 1,5 million de kilomètres carrés en dessous de la moyenne pour cette période de l’année.
Ce chiffre correspond à la superficie combinée du Portugal, de l’Espagne, de la France et de l’Allemagne réunies.
« Ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique ; nous vivons dans un monde interconnecté », a-t-il déclaré.
La fonte des glaces de mer menace directement la vie et les moyens de subsistance des communautés côtières du monde entier, a-t-il averti.
Concernant les solutions possibles à cette crise, le diplomate portugais a rappelé la nécessité d’un leadership mondial pour enrayer le réchauffement climatique.
«Les dirigeants doivent agir pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 ºC, protéger les populations du chaos climatique et mettre fin à l’ère des combustibles fossiles », a-t-il manifesté.
Seul un pacte mondial pour tripler l’utilisation des énergies renouvelables, doubler l’efficacité énergétique et l’accès à l’énergie propre pour tous d’ici 2030 suffira, a-t-il déclaré.
Guterres a remercié les milliers de chercheurs de l’Antarctique et du monde entier pour leur travail, qui a permis de mieux comprendre les changements en cours sur le continent.
« Ils témoignent de l’ingéniosité humaine et des immenses avantages de la collaboration internationale; les dirigeants ne doivent pas laisser s’évanouir les espoirs des peuples du monde entier d’une planète durable », a-t-il conclu.
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