Un Boeing 787, de la compagnie aérienne britannique Virgin Atlantic, a quitté Londres hier et a atterri à New York en utilisant uniquement le SAF, dont les ingrédients essentiels sont les graisses et les huiles usagées.
Selon un communiqué de la compagnie, ce fait constitue une démonstration de la capacité du SAF comme « une alternative sûre au carburant pour avions traditionnels, compatible avec les moteurs, la structure de l’avion et l’infrastructure de carburant actuels ».
Fabriqué à partir de déchets tels que l’huile de cuisson, il génère jusqu’à 70 pour cent moins d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) tout en fonctionnant comme carburant traditionnel pour les avions, signale la compagnie.
De l’avis d’experts, le problème actuel du FAS est son coût de production élevé, lié à la pénurie de matières premières.
La Royal Society of Natural Science Advance de Londres, citée par The Independent, estime que les cultures énergétiques nécessiteraient plus de 50 pour cent des terres agricoles disponibles dans le pays, ce qui pourrait nuire à la biodiversité et provoquer la déforestation.
Bien que l’idée soit de réutiliser les déchets pour fabriquer le SAF, les scientifiques avertissent que beaucoup de ces déchets sont exploités par d’autres marchés et qu’il faut « investir massivement dans la production de combustible et les infrastructures de collecte ».
« Le monde pensera toujours qu’il n’y a rien à faire jusqu’à ce que vous le fassiez », a déclaré le fondateur de Virgin Atlantic, Richard Branson, qui a voyagé à bord du vol avec des dirigeants d’entreprises, des ingénieurs et des journalistes.
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