La veille, la Commission des droits de l’homme de la Chambre haute a adopté l’initiative de permettre aux femmes de 65 ans et aux hommes de 70 ans ou aux malades en phase terminale de purger le reste de leur peine en résidence surveillée.
Si le projet était adopté, ce serait un mécanisme d’impunité brutale, a averti le sénateur communiste Daniel Núñez.
Il a cité à titre d’exemple le cas de Pedro Barrientos, qui vient d’être déporté des États-Unis au Chili, où il est accusé d’être responsable de l’assassinat du chanteur et compositeur Victor Jara.
« Toute la vie, la famille de Jara a demandé justice et aujourd’hui, avec ce projet de loi, on la lui refuserait. Je trouve cela terrible », a déclaré Núñez.
La proposition a été soutenue par les parlementaires de la coalition de droite Chile Vamos, Francisco Chahuán, Luciano Cruz-Coke, Rodrigo Galilea, Carlos Kuschel et Enrique van Rysselberghe, et devra passer en plénière pour discussion et vote.
« Nous condamnons l’avancée de cette loi qui consacre l’impunité. Agresseurs sexuels, meurtriers et criminels contre l’humanité seront en mesure d’en bénéficier », a averti le site de mémoire Londres 38 sur son compte X.
L’organisation a ajouté que cette loi dispenserait de sanctions tout homme de 70 ans ou plus ou toute femme de plus de 65 ans, malade ou en bonne santé, ce qui impliquerait dans la pratique un bénéfice pour la plupart des condamnés pour violations des droits de l’homme dans le pays.
peo/ro/car