Le texte du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît que la population de la bande de Gaza risque de mourir de faim à quelques kilomètres de camions remplis de nourriture.
Le communiqué appelle Israël à prendre des mesures urgentes pour accroître les livraisons dont la population dépend pour survivre dans la zone assiégée.
À cet égard, les agences ont demandé l’ouverture de nouvelles voies d’accès, l’autorisation d’augmenter le nombre de camions franchissant les frontières chaque jour et la réduction des restrictions imposées à la circulation des travailleurs humanitaires.
Chaque heure perdue met d’innombrables vies en danger. Nous pouvons contenir la famine, mais seulement si nous pouvons livrer suffisamment de fournitures et avoir un accès sûr à tous ceux qui sont dans le besoin, où qu’ils soient, a assuré la directrice générale du PAM, Cindy McCain.
« Pratiquement tous les Palestiniens de Gaza sautent des repas tous les jours, alors que de nombreux adultes se privent pour que les enfants puissent manger », a déclaré l’OMS.
Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, a déclaré que les enfants qui risquent de mourir de malnutrition ou de maladie ont désespérément besoin de traitements médicaux, d’eau potable et d’installations sanitaires, mais les conditions sur le terrain ne permettent pas de les atteindre en toute sécurité.
Le Fonds pour l’enfance estime que 335 000 enfants de moins de cinq ans à Gaza sont particulièrement vulnérables.
« Une partie du matériel dont nous avons désespérément besoin pour réparer et augmenter les systèmes d’approvisionnement en eau est toujours interdite d’accès à Gaza. La vie des enfants et de leurs familles est en jeu », a souligné la directrice générale de l’UNICEF.
Les agences de l’ONU ont demandé à Israël l’autorisation d’utiliser d’urgence le port d’Ashdod, ce qui permettrait d’acheminer des quantités accrues d’aide, puis de la transporter directement par camion vers les régions du nord de Gaza gravement touchées.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) estime que 260 Palestiniens ont été tués et 577 autres blessés entre le 12 et le 14 janvier.
Les civils ont été confrontés à des bombardements israéliens continus sur une grande partie de l’enclave et à des combats sur le terrain, a ajouté l’OCHA dans son dernier rapport qui renouvelle également les appels à la libération des otages détenu par le Hamas.
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