La décision indique que le Conseil national de sécurité kényan, chargé d’envoyer le contingent, n’a pas le pouvoir de déployer des policiers à l’extérieur du pays.
Le verdict constitue un obstacle à la mise en place de la dénommée Mission multinationale de soutien à la sécurité visant à contenir la vague de violence criminelle qui secoue Haïti depuis des années.
Haïti est aux mains de bandes criminelles depuis des mois, notamment depuis l’assassinat du président Jovenel Moise en juillet 2021.
Récemment, le Parlement kényan a approuvé le déploiement d’un millier de policiers en Haïti pour aider les forces de sécurité locales à lutter contre les gangs responsables de milliers de morts et d’assassinats, d’enlèvements et autres crimes.
La mission avait tout d’abord été bloquée par l’Assemblée nationale en octobre dernier à la suite d’une motion des secteurs de l’opposition qui remettaient en question le déploiement et le qualifiaient de suicidaire.
Le Kenya doit pourtant diriger la mission multinationale déjà approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, mais ses autorités ont affirmé que le déploiement n’aurait lieu que si les fonds et les équipements étaient financés par les États membres de l’organisation mondiale.
Le Burundi, le Tchad, le Sénégal, la Jamaïque et le Belize ont également promis des troupes à cette mission multinationale.
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