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Les Équatoriens officiellement appelés à une consultation populaire et à un référendum

Quito, 28 février (Prensa Latina) Le Conseil national électoral (CNE) de l'Équateur a officiellement convoqué hier une consultation populaire controversée et un référendum, processus proposé par le président Daniel Noboa et qui aura donc lieu le 21 avril prochain.

A travers une chaîne nationale, le CNE a précisé ce mardi soir que le vote est obligatoire pour tous les citoyens de plus de 18 ans, disposant du droit de vote, et pour les personnes privées de liberté, sans condamnation qui les en prive.
Les jeunes entre 16 et 18 ans, les personnes de plus de 65 ans, les Équatoriens enregistrés résidant à l’étranger, les membres de la police nationale et des forces armées en service actif, les personnes handicapées ou analphabètes et les étrangers résidant dans le pays depuis plus de cinq ans peuvent ou non se rendre aux urnes
Au total, 13 millions 654 mille 291 électeurs devront répondre par oui ou non à chacune des 10 questions proposées par le président Noboa, ainsi qu’à une autre question sur la participation des forces armées aux actions contre l’insécurité dans le pays de manière permanente.
Les questions qui entraîneraient des modifications à la Constitution sont liées à l’élimination de l’interdiction d’extrader des personnes équatoriennes et à l’incorporation d’institutions judiciaires spécialisées dans les questions constitutionnelles.
Le président cherche également à faire approuver les autorisations d’arbitrage international entre l’État et des prisonniers, ainsi que l’incorporation de contrats de travail horaires et à durée déterminée.
De même, d’autres questions visent à réformer les lois en vigueur sur le contrôle des armes et munitions par les Forces armées, la classification des délits pour possession d’armes et l’augmentation des sanctions en cas de terrorisme ou de criminalité organisée.
La proposition de Noboa d’organiser une consultation populaire a été qualifiée d’irrégulière et inutile, car elle couvre des questions qui peuvent être traitées au niveau législatif sans qu’il soit nécessaire de mener à bien ce processus qui coûtera 60 millions de dollars à l’État.
Des analystes considèrent le président entend utiliser cette consultation pour générer une légitimité de sa politique de sécurité et l’aider dans ses intentions de briguer un nouveau mandat de quatre ans lors des élections de février 2025.
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