La lettre, adressée au sénateur démocrate de cet État Ben Cardín, actuel président de cet influent comité, l’exhorte à œuvrer pour la levée du blocus économique, commercial et financier et à avancer « dans la normalisation des relations entre nos deux pays ».
Les signataires ont rappelé que le blocus est en vigueur depuis plus de 60 ans « et que pendant cette période, son principal effet a été la souffrance massive du peuple cubain ».
« Par nature, l’embargo (blocus) entrave le développement économique de Cuba et affecte l’ensemble de la population » avec un coût de 159 milliards de dollars depuis son imposition, selon les données du gouvernement cubain, souligne le texte.
Il y est signalé que les effets de cette mesure coercitive extraterritoriale « se font sentir dans tous les aspects de la vie quotidienne, notamment dans les communautés vulnérables ».
Le blocus – a noté le document – « entrave l’accès aux biens essentiels tels que la nourriture, l’eau et les médicaments ; aggrave l’insécurité alimentaire et la malnutrition ; contribue aux pénuries de carburant et d’énergie ; réduit l’accès aux intrants agricoles et industriels ; il érode les biens publics fondamentaux tels que la santé et l’éducation. »
En fin de compte, cette politique hostile « viole les droits humains fondamentaux », ont souligné les signataires.
Chaque année depuis plus de trois décennies (à l’exception de 2020, en raison de la pandémie de Covid-19), l’Assemblée générale des Nations Unies a voté à la quasi-unanimité pour appeler à la fin du blocus, ont-ils rappelé.
Le texte à Cardín affirme que le statu quo de la politique états-unienne envers Cuba est également impopulaire dans le pays.
« Des sondages répétés ont révélé qu’une majorité significative de l’opinion publique étasunienne, y compris des majorités démocrates et républicaines, soutient la fin de l’embargo », précise le document.
Le fait que cette politique se poursuive malgré ses effets humanitaires dévastateurs et sa condamnation quasi universelle porte gravement atteinte à la crédibilité des États-Unis à l’étranger et sape les aspirations aux droits de l’homme universels et à un ordre international fondé sur des règles, y est-il signalé.
Le document a également indiqué que, pendant de nombreuses années, le sénateur Bob Menéndez – accusé de corruption – a exercé sa position à la tête de la Commission des relations extérieures pour faire obstacle à toute mesure de secours en faveur du peuple cubain.
peo/livp/jf/dfm