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L’opposition haïtienne accuse le gouvernement de perdre le contrôle du pays

Port-au-Prince, 5 mars (Prensa Latina) L'opposition accuse le gouvernement du Premier ministre haïtien Ariel Henry d'avoir presque perdu le contrôle de la nation caribéenne, où aujourd'hui l'instabilité atteint des niveaux inimaginables.

La plateforme politique Résistance Démocratique (RED) a condamné « la passivité des soi-disant dirigeants du pays face aux violences aveugles et aux actes terroristes qui ont acquis des proportions insoupçonnées ces derniers jours ».
L’anarchie et le désespoir sont des signes clairs que le gouvernement est en train de perdre clairement le contrôle du pays, s’il l’a jamais eu, alors que les groupes armés menacent et continuent d’agir dans une certaine impunité, ont souligné les membres du RED.
« Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas une simple négligence. Les autorités de fait, complices des gangs qui sèment la terreur, sont impliquées jusqu’au cou dans ces actes », a dénoncé le RED, cité par le journal Le Nouvelliste.
Les déclarations du groupe d’opposition sont publiées après que des membres de gangs ont libéré des criminels notoires de deux prisons, dont l’une est le pénitencier national, le plus grand du pays.
Ce fait a conduit le gouvernement du Premier ministre haïtien, Ariel Henry, à déclarer l’état d’urgence.
Ce couvre-feu – qui sera dans un premier temps en vigueur les 4, 5 et 6 du mois en cours – pourra être renouvelable et sera appliqué dans le département Ouest, a précisé un communiqué du gouvernement.
La Police nationale haïtienne a reçu pour instruction d’utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour faire respecter cette loi et arrêter tous les contrevenants.
Après une fuite massive dans le plus grand pénitencier d’Haïti, seuls 99 détenus se trouvent encore à l’intérieur. Et ce sur un total de 3 696, ce qui représente un peu plus de 97 pour cent de prisonniers evadés. 3 597 criminels ont franchi la porte de la prison après une attaque coordonnée de gangs contre cet établissement.
Les forces de l’ordre n’ont pas pu repousser l’attaque menée samedi et ont été contraintes d’abandonner le lieu en raison du nombre et de la puissance de feu des gangs.
Des vidéos qui ont circulé sur les réseaux montraient le retour triomphal de certains chefs de gangs qui se dirigeaient vers leurs fiefs, où il sera très difficile de les arrêter.
Parmi les fugitifs se trouvent notamment les 18 Colombiens accusés du complot d’assassinat contre le président Jovenel Moise (1968-2021).
Cette action – qui prouve jusqu’où peuvent aller les gangs – a été perpétrée à quelques centaines de mètres du Champs de Mars, où se trouvent le Palais National, le commissariat de Port-au-Prince et une unité anti-émeute.
peo/livp/mem/joe

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